Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 403 pages
Poids : 522 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-330-05307-9
EAN : 9782330053079
L'imposteur
Les libraires en parlent
Il y a un peu plus de 10 ans, Javier Cercas nous présentait un livre magnifique "Les Soldats de Salamine". Roman où l'auteur, acteur de son propre livre, revisitait de façon magistrale, la guerre civile espagnole. Reprenant le même procédé, Cercas nous revient avec un livre passionnant : "L'Imposteur". Où l'histoire incroyable d'Enric Marco, un nonagénaire bon teint, icône de l'antifranquisme et de l'anarcho-syndicalisme, président de l'Amicale de Mauthausen, porte-parole des survivants espagnols de l'Holocauste. Mais en juin 2005, un jeune historien découvre, juste avant les commémorations de la libération des camps de la mort, que tout ceci est une véritable imposture, plongeant l'Espagne dans un des plus grands scandales de ces dernières années. Entre le destin d'un "Don Quichotte" surfant sur le business de la mémoire et l'amnésie collective d'un pays face à son passé récent, Javier Cercas nous offre un récit spectaculaire qui nous renvoie aussi vers nos propres impostures.
Quatrième de couverture
Icône nationale antifranquiste, symbole de l'anarcho-syndicalisme, emblème de la puissante association des parents d'élèves de Catalogne, président charismatique de l'Amicale de Mauthausen, qui pendant des décennies a porté la parole des survivants espagnols de l'Holocauste, Enric Marco s'est forgé l'image du valeureux combattant de toutes les guerres justes. En juin 2005, un jeune historien met au jour l'incroyable imposture : tel un nouvel Alonso Quijano, qui à cinquante ans réinvente sa vie pour devenir Don Quichotte, Enric Marco a bâti le plus stupéfiant des châteaux de cartes ; l'homme n'a jamais, en vérité, quitté la cohorte des résignés, prêts à tous les accommodements pour seulement survivre. L'Espagne d'affronter sa plus grande imposture, et Javier Cercas sa plus audacieuse création littéraire.
L'Imposteur est en effet une remarquable réflexion sur le héros, sur l'histoire récente de l'Espagne et son amnésie collective, sur le business de la « mémoire historique », sur le mensonge (forcément répréhensible, parfois nécessaire, voire salutaire ?), sur la fonction de la littérature et son inhérent narcissisme, sur la fiction qui sauve et la réalité qui tue.
Si, à l'instar de Flaubert, Javier Cercas clame « Enric Marco, c'est moi ! », le tour de force de ce roman sans fiction saturé de fiction est de confondre un lecteur enferré dans ses propres paradoxes. Qui n'est pas Enric Marco, oscillant entre vérités et mensonges pour accepter les affres de la vie réelle ? À un degré certes moins flamboyant que celui de ce grand imposteur, chacun ne s'efforce-t-il pas de façonner sa légende personnelle ?