Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 84 pages
Poids : 88 g
Dimensions : 13cm X 20cm
ISBN : 978-2-490050-63-5
EAN : 9782490050635
L'Occident a-t-il inventé la science ?
Quatrième de couverture
Selon la vision occidentale, la science serait née chez les Grecs pour se développer en Europe après la Renaissance. C.K. Raju montre que ce récit a été construit en trois phases.
Tout d'abord, pendant les croisades, les connaissances scientifiques du monde entier (Égypte, Perse, Inde...) traduites dans des livres arabes ont été proclamées originaires de la Grèce antique. Les scénarios d'Euclide et de Claude Ptolémée sont emblématiques de cette fabrication chrétienne de l'Histoire. Ensuite, on a de nouveau assigné aux connaissances scientifiques une identité théologiquement acceptable en alléguant qu'elles avaient été redécouvertes indépendamment par les Européens. C'est le cas de Copernic et de Newton (calcul) dont les sources islamiques et indiennes ont été identifiées. Enfin, ces connaissances ont été alignées sur la théologie chrétienne postérieure aux croisades. Selon les historiens colonialistes, la version « correcte » des connaissances scientifiques n'existait qu'en Europe. Cette affirmation de supériorité occidentale est le terreau d'un racisme qui ne se limite pas à la couleur de peau.
L'auteur se fait l'avocat d'une sécularisation des mathématiques qui passe par l'abandon des mathématiques formelles au bénéfice de mathématiques « normales ». Ces dernières sont faciles pour les étudiants, et ce sont les mathématiques utilisées à la fois dans la vie quotidienne et dans les algorithmes informatiques. Cette sécularisation est vitale pour une « décolonisation des esprits » autrefois convertis au système d'éducation des nations impériales.