L'occlusion, mode d'emploi

L'occlusion, mode d'emploi

À une époque où esthétique et implantologie attirent de nombreux praticiens, il est indispensable de se demander à quoi servent des dents harmonieuses si elles masquent une fonction manducatrice défectueuse ou si des fausses racines participant au déséquilibre antagoniste des arcades aboutissent à leur fracture ou à la désinsertion des structures qu'elles supportent. Aujourd'hui, l'occlusodontologie est dominée par la pensée unique de la relation centrée laquelle n'est qu'un axiome. Suffit-il alors de qualifier la Gnathologie de « fonctionnelle » pour que ce concept le devienne ?

Plus de trois décades de pratique clinique sur des patients dont la dysfonction de l'appareil manducateur était simple ou particulièrement complexe ont montré - avec succès - qu'il est indispensable de revenir aux principes de base qui fondent la physiologie, c'est-à-dire la fonction. Il ne s'agit-là nullement d'une nouvelle théorie, mais d'un apprentissage de la prise en charge globale du patient et de l'observation clinique, d'une mise en oeuvre de tests totalement réversibles et de réflexion devant les réponses individuelles du patient aux propositions de l'odontologiste afin d'obtenir des solutions pérennes.

La pratique sereine de l'odontologie doit impérativement intégrer des connaissances complètes des schémas occlusaux. Mais celles-ci ne doivent pas devenir un dogme qui aveugle le praticien. Le patient, son confort, sa demande, doivent rester au centre des choix thérapeutiques. C'est lui qui détermine ce choix. Le seul critère qui doit demeurer est qu'il sorte du cabinet dentaire mieux qu'il n'y est entré.