Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 290 pages
Poids : 465 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-12409-7
EAN : 9782296124097
L'oeuvre de Madame d'Epinay écrivain-philosophe des Lumières
actes du premier colloque international consacré à Madame d'Epinay
Quatrième de couverture
Femme de salon à la Chevrette, hôtesse de Jean-Jacques Rousseau à l'Ermitage, collaboratrice de la Correspondance littéraire de Grimm et Diderot, Madame d'Épinay a vécu parmi ses «ours» qu'elle a su apprivoiser au moins pour un temps : Duclos, Francueil, Rousseau, Grimm, Diderot... Madame d'Épinay s'est affirmée comme véritable écrivain philosophe des Lumières. C'est ainsi qu'elle fut considérée par des gens de lettres fort distincts, comme son ami et correspondant privilégié Galiani, mais également Voltaire, d'Alembert, d'Holbach, Saint-Lambert, Marmontel. Désignée ironiquement comme philosophe à dix ans, lors d'une présentation au roi, Madame d'Épinay se révéla être vraiment «Philosophe» au sens de Bayle et de Dumarsais. La référence à la morale de sentiment, fondement non confessionnel de la morale pour les philosophes des Lumières - de Montesquieu à Rousseau, de Voltaire à Diderot - devient récurrente. Les Lettres à mon fils sont publiées «à Montbrillant», lieu de naissance symbolique de cette femme de lettres. La recherche et l'innovation pédagogiques constituent un thème de prédilection de son oeuvre. Madame d'Épinay structure sa pédagogie autour du «coeur», de la «vertu» et du «bonheur». Le parti pris philosophique se retrouve dans les Conversations d'Émilie, livre où sa petite-fille est mise au centre de l'oeuvre. Cette oeuvre est couronnée, en 1783, par l'Académie française. L'écriture de soi et l'écriture féminine confinent au chef-d'oeuvre dans l'Histoire de Madame de Montbrillant, paru dans son intégralité en 1952. L'émancipation personnelle, difficile, l'éducation préconisée pour le fils, libertin comme le père, et l'écriture sublimée pour la petite-fille, Émilie, passent par une laïcité bien comprise, comme en témoignent une autobiographie de convenance, et une riche correspondance, pillée par les éditeurs.
Ce premier colloque international consacré à l'ensemble de l'oeuvre amorce une reconnaissance tardive mais désormais incontestable. Même si elle fut partiellement et mal éditée, Madame d'Épinay jouit d'un rayonnement international, notamment en Italie, en Allemagne et dans les pays anglo-saxons où l'on trouve éditions, traductions et ouvrages critiques.