Rayon Photographes
L'oeuvre du photographe Alphonse Terpereau : 1839-1897 : aux origines de la photographie d'architecture en Gironde et dans le midi de la France

Fiche technique

Format : Broché sous étui
Nb de pages : 192, 192 pages
Poids : 1000 g
Dimensions : 24cm X 28cm
ISBN : 978-2-37157-021-4
EAN : 9782371570214

L'oeuvre du photographe Alphonse Terpereau

1839-1897
aux origines de la photographie d'architecture en Gironde et dans le midi de la France


Paru le
Broché sous étui 192, 192 pages
préface de Dominique Jarrassé
Tout public

Quatrième de couverture

Installé à Bordeaux à partir des années 1860, Alphonse Terpereau est l'un des grands photographes du XIXe siècle qui s'est spécialisé dans les vues d'architecture à l'occasion des grands travaux de transformation urbaine ou d aménagement du territoire. Ses photographies de la Ville d hiver d Arcachon en construction, celles des maisons à pans de bois de Bordeaux avant leur destruction, sont restées célèbres tout comme les magnifiques séries sur la construction du viaduc de Garabit. On connaît moins ses campagnes photographiques sur le creusement des bassins à flot de Bordeaux, la construction des facultés de cette ville, ainsi que les nombreux ouvrages d'art construits par la Compagnie des chemins de fer du Midi qui furent présentées aux expositions universelles de Paris en 1889 et de Chicago en 1893. participant ainsi au développement d'une représentation des idées de puissance, de progrès et de performance caractéristiques de cette époque.

Au-delà de l'intérêt documentaire de ces images, cet ouvrage constitue une grille d'analyse de la photographie d'architecture. À travers une véritable archéologie visuelle du paysage urbain et de l'aménagement du territoire, l'auteur montre comment la photographie fonctionne dès le XIXe siècle : en véritable figure de rhétorique, répondant à de multiples usages qu'ils soient informatifs, pédagogiques ou persuasifs. Loin d'être une représentation neutre de la réalité, elle participe au contraire à la construction de fictions au service des commanditaires. Celles-ci sont d'autant plus puissantes que Terpereau a su élaborer une esthétique remarquable, basée sur la multiplication des points de vue, la géométrisation de la composition et sur l'aplanissement de la perspective. Il participe ainsi à la mise en place d'une nouvelle culture visuelle dans laquelle le regard prend une autre dimension.

Ce premier volume est consacré au début de la carrière d'Alphonse Terpereau, alors qu'il travaille à Bordeaux et Arcachon dans les années 1860 et 1870. La mise en perspective de plusieurs séries de photographies permet de comprendre l'évolution de son atelier et de son esthétique. Aux yeux du grand public, il apparaît dès l'origine comme un véritable photographe d'architecture. Parallèlement à la traditionnelle production de portraits photographiques, il propose à un public d'amateurs et de voyageurs la représentation d'édifices emblématiques et de monuments historiques tels que les villas arcachonnaises, les maisons à pans de bois de Bordeaux, ainsi que le palais Gallien, la porte Cailhau, la cathédrale Saint-André ou le Grand Théâtre. Il oriente cependant sa production vers la commande publique à destination des ingénieurs d'État, des architectes diocésains et des archéologues de la Commission des monuments historiques. Ses photographies participent à la mise en place de nouvelles méthodes de travail, mais aussi à la justification de choix politiques caractéristiques du Second Empire. Son esthétique basée sur une grande lisibilité et sur l'équilibre harmonieux des formes, témoigne de l'apparition d'une nouvelle culture visuelle fondée sur les caractéristiques d'objectivité et de précision liées à une certaine idée de la photographie.

Ce second volume est consacré à la fin de la carrière d'Alphonse Terpereau, des années 1870 aux années 1890. Sa production dépasse alors le cadre régional en s'étendant à tout le sud-ouest de la France grâce aux commandes de la Compagnie des chemins de fer du Midi. Ses photographies deviennent alors le symbole de la modernité, autant par la représentation des ouvrages d'art du Midi de la France, commandée par le ministère des Travaux publics, que par celle des nouvelles facultés de la ville de Bordeaux, voulue par le ministère de l'Instruction publique. Elles témoignent alors tout autant de la modernité des techniques de construction que des nouvelles méthodes pédagogiques propres à la Troisième République. Ces photographies sont alors présentées aux expositions universelles de Paris ou de Chicago où elles témoignent de l'excellence d'une nation. Une nouvelle esthétique fait son apparition. Les points de vue sont plus recherchés, les ombres structurent des compositions qui sont de plus en plus abstraites et géométriques. De vastes édifices tels que le bassin à flot ou les facultés de Bordeaux, le viaduc de Garabit ou celui de Crueize se trouvent alors magnifiés par leur intégration dans le paysage urbain ou le paysage naturel alors que les usages de la photographie se multiplient grâce aux techniques de photogravure.

Biographie

Florent Miane
Docteur en histoire de l'art contemporain
Maître de conférences à l'Université de Bretagne Occidentale

Ses travaux de recherche portent notamment sur la photographie d'architecture commandée par les ingénieurs d'État et les architectes historicistes dans la deuxième moitié du XIXe siècle, ainsi que sur la création des musées universitaires dans le cadre des réformes pédagogiques réalisées au tournant des XIXe et XXe siècles. En restituant les photographies dans leur contexte d'origine, il s'agit de comprendre les processus à l'oeuvre dans la construction d'un imaginaire, dans l'élaboration d'un savoir ou dans la conquête d'un pouvoir, que ce soit par la création d'archives, la diffusion des images ou leur exposition publique.

Avis des lecteurs

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