L'oiseau cosaque

«Mais une seule chose importe, en vérité : le Retour du Roi. Choisis ton camp : celui de la fidélité ou celui des scélérats. Il n'est pas trop tard. Le moment est venu, pour toi et pour tes semblables : les rangs de l'Antéchrist, ou non.»

Une espèce de monstre - ayant les mains de fer et d'or et le faciès d'un oiseau, gigantesque, l'esprit déroutant, non humain et pourtant née d'une femme - est venue au monde pour exercer son activité ; c'est-à-dire, pour accomplir les prophéties.

L'Ennemi : tous les pouvoirs en place : militaire, civil et judiciaire. Les auxiliaires : tout ce que les précédents ont abjecté ; d'abord, les animaux ; ensuite, les non conformes ; enfin, les antiques peuples oubliés.

La modernité policée impose une trame policière, d'où : assassinats, enquêtes, interrogatoires, faux témoignages, arrestations, exécutions. Désormais, le meurtre est le ressort de l'Action ; le mensonge : un filet, lancé pour entraver toute activité droiturière.

Contre la sorcellerie des sciences économiques et politiques, l'Eau, la Terre, l'Air et le Feu de la prière manifestent leurs enchantements guerriers. Le verbe, seule vraie magie, vient fédérer les êtres en tribulation et lever l'Armée des Fins Dernières.

Roman terroriste, L'Oiseau Cosaque en appelle à la guerre contre l'«ordre» moderne qui ne mène qu'au chaos.

Il ne «fait pas dans la dentelle». Cela signifie que Dieu y est Dieu et Satan, bel et bien, une ombre épouvantablement puissante, planant effectivement sur le monde d'aujourd'hui. La résistance à cet «occupant» est ici prêchée comme une pressante Croisade, parce que l'armistice sanguinaire, signée en 1789, après six millénaires de combats, va être balayée par la terrible Providence.