L'Olivier fleuri

Réfléchir sur le judaïsme, c'est, en quelque sorte, évoquer un mystère porteur d'une réalité cachée. Dans le dessein de Dieu, Israël était, - et demeure toujours -, le «Peuple choisi», car «les dons de Dieu sont sans repentance» (Rm 11,28).

Il est donc impossible de présenter le christianisme en faisant abstraction des Juifs et du judaïsme. Ce serait amputer l'Ecriture Sainte de tout l'Ancien Testament. C'est, en effet, par le Peuple juif que la Foi au Dieu Unique s'est inscrite dans l'Histoire de l'Humanité.

Il ne faut jamais oublier, d'autre part, que le discours et le comportement de Jésus font explicitement référence aux observances, aux rites, aux coutumes, aux symboles, au langage, en un mot, à la tradition vivante du Peuple auquel il appartient.

Jésus était Juif, et il faut sans cesse se référer au judaïsme pour comprendre le fond et la portée de son Message. Il traverse, pourrait-on dire, tout l'Ancien Testament. Abstraire Jésus du judaïsme, c'est en faire un être inintelligible.

Ce livre est une réflexion sur le mystère d'Israël dans lequel l'Eglise est née. «L'Olivier franc», c'est Israël ; la «Fleur», c'est l'Eglise. Ces pages voudraient donc entraîner le lecteur à comprendre et à aimer ceux que le Pape Jean Paul II appelait «nos frères préférés».