L'ombre de Sirius

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 365 pages
Poids : 410 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84273-657-6
EAN : 9782842736576

L'ombre de Sirius

de

chez Ed. du Petit véhicule

Paru le | Broché 365 pages

20.01 Indisponible

Quatrième de couverture

C'était au siècle dernier Authentique : ça s'est passé à Nantes, Beyrouth, Bandiagara, Nouméa...

Ce livre est un roman ayant pour prétexte un fait divers, rigoureusement authentique qui s'est produit, il y a plus d'un demi siècle, dans la région nantaise. Exactement près du village de la Croix Monceau, (en La Haye-Fouassière) sur la route Nantes-Clisson. Le mardi 24 janvier 1956, à la tombée du jour, un homme était découvert sur la benne. Sans vie, sans papier, sans aucun autre indice identitaire, qu'une bouteille vide dans le fossé. Mais au coeur du vignoble était-ce original ?

Les enquêteurs s'intéressaient aussitôt à la voiture d'un industriel angevin affirmant s'être arrêté en apercevant le corps sur la chaussée... Mais on allait retrouver un lambeau du pantalon de la victime sous le différentiel du véhicule. Lequel fut mis sous scellés et l'enquête se poursuivit pendant des semaines. Le propriétaire de la voiture suspectée étant sénateur et, de surcroît, ami du Président du Conseil de l'époque, l'affaire prit aussitôt une certaine ampleur, dans les colonnes de la presse locale, mais aussi, évidemment, des quotidiens nationaux... Chaque jour apportait une nouvelle supposition. On parlait de la disparition d'un maréchal ferrant de Boussay. Le lendemain d'un poivrot aperçu, ce soir même, dans un café de la Louée (Haute-Goulaine) où il avait fait remplir une bouteille d'eau. À cette époque, jeune journaliste, à La Résistance de l'Ouest (qui allait devenir Presse Océan quelques années plus tard) je menais ma propre enquête, parallèlement à celle de la gendarmerie... Et, de bribe en bribe, de conversations en racontars, de cave en échoppe, de litre de rouge en côte de porc, de suppositions en confidences, de traces de freinage en lambeau de pantalon, je finis par trouver, avant tous mes confrères, mais surtout avant les enquêteurs (l'affaire était suivie par les gendarmes de Verrou, Vallet, Clisson et la brigade des Recherches de Nantes qui, lorsque j'eus la certitude d'avoir trouvé l'identité de la victime et prouvé la non culpabilité de l'automobiliste mis en cause, se fourvoyaient sur la piste d'un malade échappé du service psychiatrique de l'Hôpital Saint Jacques). Il s'agissait, en fait, d'un nommé Baptiste Baron, 57 ans, propriétaire viticole devenu clochard et habitant la Récivière, en Mouzillon, lequel était parti la veille à bicyclette en direction de Nantes, « pour faire la fête », mais qui, en définitive, avait abandonné son vélo gare de Clisson pour se rendre en ville par le train. Et rentrait chez lui pédestrement, (après avoir passé la nuit au violon du 2e pour ivresse publique). Inutile de dire que le gros titre à la Une de La Résistance fit du bruit : « Au cours de notre enquête personnelle, nous avons découvert l'identité de la victime dans un taudis de Mouzillon. » Et percé, du même coup, le mystère de La Haye-Foussière, devenu « L'affaire Micoine », laquelle passionnait la région depuis des semaines.

Aussitôt je fus regardé d'un autre oeil par les gendarmes (lesquels à l'époque étaient très avares quant aux renseignements de la presse) ainsi que par mes confrères qui avaient essuyé un gros « ratage ».

Dès cette époque j'ai décidé de garder cette enquête afin d'en tirer un livre... plus tard. Mais pris par l'information aux quatre coins du monde, j'ai donc attendu un demi-siècle avant de mettre mon projet à exécution. Le fait divers est véridique jusqu'à l'identité du mort et la mise hors de cause de l'industriel angevin. (On n'a jamais su quel véhicule avait tué le malheureux piéton tombé à terre.) Le roman entre en scène avec des colleurs d'affiches et... la serveuse sexy. (La vraie l'était beaucoup moins !)

Pour diverses raisons j'ai délocalisé les événements et leur cadre dans la région parisienne. Et changé les noms bien sûr. Ainsi que certains lieux-dits. Exemple : la voltige aérienne avec le champion du monde eut lieu, en fait, entre l'aérodrome des Grands Prés à la Chapelle Heulin et Angers, le « vol la tête en bas » ayant eu lieu au-dessus de la Loire. Et c'est bien grâce à la générosité des lecteurs de Presse Océan que les villages sahéliens cités ont été dotés de pompes photovoltaïques. Les héros du livre sont donc imaginaires et ne peuvent désigner aucune personne vivant aujourd'hui. En revanche ont bien existé, Gaston (dépositaire de P.O. à Mouzillon), Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Léon Biancotto, le père Verspiern, Pierre Gémayel et Walid Jumblatt, Philippe, le journaliste de la « 2e chaîne », le R.P. Tritz et combien d'autres acteurs empruntés à l'Histoire. Tel que le colonel para qui m'avait « engagé » comme trompettiste à Beyrouth et qui s'est tué quelques mois plus tard en sautant avec ses « p'tits gars ».
H. P.