L'opéra des gueux

Trois, quat'sous... d'opéra : ceux qui ont écouté, la nuit de la Saint Sylvestre, cette émission de André Heinrich et Claude Giovanetti, ont passé la soirée avec Mackie le Surineur, Tiger Brown, les Peachum et leur fille Polly. Et après l'évocation de la version française de Brecht avec Yvette Guilbert, et de bien d'autres, ils ont découvert le premier grand roman de Kaïkô, l'Opéra des Gueux.

Né en 1930, Kaïkô a vécu sa jeunesse dans les années terribles de l'immédiat après-guerre. Il a connu la <<Tribu des Apaches>>, composée d'hommes perdus qui ont exploité et mis en coupe réglée un énorme tas de ferailles tordues, seul vestige, après les bombardements américains sur Osaka, du plus grand complexe d'armement du Japon.

Ce roman est leur histoire, brutale, truculente, savoureuse, et c'est aussi la première traduction en français de ce grand écrivain disparu en 1989.