L'outre-mer sous la présidence de François Mitterrand

Sous la présidence de François Mitterrand, l'Outre-Mer a rompu avec la démission et l'écrasement qu'engendrait l'omniprésence de la puissance d'Etat. L'exercice de la responsabilité, le respect de l'identité ont pris place dans la gestion des affaires locales et dans les relations avec le pouvoir central et l'Europe. Même si la violence a frappé en Nouvelle-Calédonie et en Guadeloupe, l'instauration de la décentralisation s'est accompagnée de fortes mutations qui font que désormais, presque toutes les organisations politiques inscrivent leur programme d'actions et de revendications dans la République française.

Les ministres qui ont eu en charge l'Outre-Mer au cours de ces 14 ans - y compris ceux de l'alternance - ont contribué à cette évolution. Il n'y a pas eu vraiment de rupture de la politique "domienne" car François Mitterrand a toujours témoigné de son affectueux attachement aux DOM-TOM. Son célèbre "... Toi mon frère guadeloupéen, donne-nous un coup de main pour que nous soyons plus encore nous-même..." résonnera encore pendant longtemps.