La bataille de Sedan

La bataille de Sedan fut un événement majeur, l'un des plus dramatiques de l'histoire de notre pays, jusqu'au moment où les événements de la Grande Guerre, par une ampleur et une gravité jamais encore égalées, vinrent en voiler le souvenir. Désastre militaire, le 1er septembre 1870 fut aussi un tournant politique considérable : pour la France ce fut la fin de l'ère monarchique et l'avènement de la République, dont, un peu paradoxalement, Louis-Napoléon avait été le premier président. Quant à l'Allemagne, elle réalisa la consécration de son unité avant même la fin du conflit. On peut ajouter que défaite et victoire allaient bouleverser l'équilibre de l'Europe et que, par leurs conséquences, l'une et l'autre portaient en germe les guerres mondiales qui allaient suivre.

« La Bataille de Sedan » se présente en trois moments de l'histoire : « Avant la bataille », « La bataille » et « Après la bataille ». Avant la bataille concerne la période du 1er au 31 août : l'entrée en guerre, le début des opérations et les premières défaites françaises, puis le malheureux essai de jonction entre l'armée reconstituée du maréchal de Mac Mahon et l'armée encerclée du maréchal Bazaine. La bataille est l'action proprement dite qui se déroule sur le site de Sedan le 1er septembre : l'état de l'armée du maréchal de Mac Mahon, puis son encerclement par l'armée allemande du général de Moltke et le bombardement systématique de l'armée française désorganisée, qui tente par quelques actions courageuse de sauver l'honneur. La journée se termine par l'obligation pour le général de Wimpffen, qui avait revendiqué le commandement après que le maréchal Bazaine eut été blessé, d'aller parlementer avec l'adversaire. Après la bataille sera le récit de la capitulation et des jours qui suivront celle-ci, heureux pour les vainqueurs, affreux pour les Français, prisonniers et meurtris. Ce sera alors l'écroulement de l'Empire et, déjà, la marche reprise de l'armée allemande vers Paris, où, courageusement, la lutte va être continuée par les députés républicains, dont Gambetta, lequel va reconstituer à partir de rien une armée nouvelle, patriotique, ardente, mais qui malheureusement n'aura ni l'instruction ni l'expérience suffisante pour dominer une armée allemande puissante, bien commandée et animée par un moral de vainqueur. Un Index analytique très détaillé termine l'ouvrage, permettant de retrouver aisément chaque article, chaque personnage, chaque événement.