Annie Richard, agrégée de lettres, a soutenu une thèse sur Le grand repas de Gisèle Prassinos à Paris III Sorbonne nouvelle où elle était chargée de cours. Elle a publié plusieurs travaux concernant les romancières contemporaines françaises et principalement l'oeuvre de Gisèle Prassinos, dont elle a écrit la notice dans le Dictionnaire de Poésie de Baudelaire à nos jours, sous la direction de Michel Jarrety, P.U.F, 2001. Elle a fait des conférences-entretiens avec l'auteur et participé à deux colloques au Centre culturel international de Cerisy la Salle à propos des tentures de l'artiste, en août 1997 et 1999, dont le dernier accompagné d'une exposition à l'abbaye de Hambye. Auteur du Monde suspendu de Gisèle Prassinos, H.B. Editions, 1997, elle a été commissaire de l'exposition du même titre organisée, d'après le livre, à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (mars-mai 1998) et programmée à la Maison française de Washington, du 3 juin 2001 au 29 juin 2000. Elle a, en outre, participé à la réédition du Visage effleuré de peine aux Editions Le Cardinal, 2000, et organisé en tant que conférencière l'exposition à la Maison de la Grèce à Paris "Tentures de Gisèle Prassinos" du 26 mai au 8 juin 2003.
Gisèle Prassinos a une place éminente dans l'histoire du surréalisme puisqu'elle incarne pour le groupe d'André Breton, dès 1934, à l'âge de 14 ans, l'écriture automatique et est publiée jusqu'à la guerre dans les revues et les éditions les plus prestigieuses.
Mais "Je suis née surréaliste" dit-elle.
Son sens de l'étrange, les audaces de son imagination, son goût de l'humour, sont toutes qualités puisées dans sa famille créatrice - famille grecque installée à Constantinople et contrainte à émigrer en France en 1922 - et principalement dans le compagnonnage de jeux et d'invention avec son frère, le futur peintre Mario Prassinos.
Romancière et nouvelliste depuis son retour en littérature avec l'admirable récit d'enfance du Temps n'est rien en 1958, elle est l'auteur de nombreux recueils de poèmes qu'elle compose tout en réalisant ses tentures en feutrine et ses personnages en bois de 1967 à 1988.
Ses dernières métamorphoses soulignent diverses facettes présentes dans son oeuvre dès l'origine: la nouvelliste dans les années 90, plus récemment la dessinatrice.
Références
Revues:
Europe, janvier-février 1994, "Rencontre avec Gisèle Prassinos".
Mélusine no XVI, 1997, "Le grand Repas", roman surréaliste.
Lunes no5, octobre 1998, "Entretien avec Gisèle Prassinos".
Desmos, été 2000, Dossier Gisèle Prassinos réalisé par Annie Richard.
Remue-Méninges no 24, juin 2001, "Un portrait de Gisèle Prassinos réalisé par Annie Richard".
Actes colloques:
La Femme s'entête, Cerisy la Salle août 1997, Lachenal et Ritter, coll. "Pleine Marge", 1998, "Salomé ou les avatars de la Femme-enfant".
Merveilleux et surréalisme, Cerisy la Salle août 1999, Mélusine no XX, 2000, "La légende dorée de Gisèle Prassinos".
Actes séminaire du Centre de recherches sur le surréalisme:
L'entrée en surréalisme, Phoenix Editions, 2004, "L'entrée en surréalisme à l'épreuve de la photographie: Gisèle Prassinos".