La bonne vie

- J'peux pas, m'sieur, j'peuxpas, criait la petite en se débattant, les genoux joints. J'vous ai pas dit : j'connais pas l'homme ! J'connais pas l'homme !

- Ah ! lu ne connais pas l'homme ? Eh bien, je vais te le faire connaître, moi, l'homme !

La bonne vie... Ce récit, sous-titré « roman du Milieu » lors de sa parution en 1925, dépeint la vie au sein des maisons closes où le bourgeois vient étancher sa soif de plaisirs interdits dans le Paris des années folles. Jean Galtier-Boissière dépeint une réalité occultée par la mythologie du Milieu : tout ceci n'est en fait qu'une industrie du sexe, pour laquelle travaille un peuple de femmes et d'enfants sous la coupe réglée des « beaux-mecs », et encadrée par la République qui maintient ordre et santé publique en fermant les yeux sur la violence au sein de ces maisons.