Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 188 pages
Poids : 225 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-02890-3
EAN : 9782343028903
Quatrième de couverture
Il est arrivé à l'improviste dans son séminaire de doctorants en Arts plastiques. Elle l'accueille avec plaisir. Il est universitaire à Santiago du Chili où il enseigne l'Esthétique. L'année suivante, il est de retour pour plusieurs mois. Souvent sans transition, du registre sérieux des enjeux universitaires, on passe, à celui léger des rencontres entre amis. Un troisième personnage participe au jeu, introduit fantaisie et tendresse, Miro, la chatte noire de l'auteure. D'autres personnages, aux prénoms modifiés, des collègues amis, des étudiants, témoignent des liens profonds ne séparant pas l'art et l'université de l'amitié.
Procédant de l'assemblage, ce récit est un recueil réunissant écrits et documents. S'y ajoutent les photos qu'il prend régulièrement, absentes du livre, mais présentes par la description qu'en fait l'auteure.
Les écrits proviennent d'un échange de courriels entre l'une, l'auteure du livre, et l'autre, son interlocuteur, ces derniers retranscrits ne sont pas livrés tels quels. Ils constituent la structure d'une narration. Cette écriture en vis-à-vis est asymétrique, puisque s'ajoutent les documents, rédigés par l'auteure seule.
La chronologique des faits est respectée, ceux-ci se rapportant autant au présent qu'au passé, mais l'inclusion des documents perturbe la linéarité. Ce sont autant de stratagèmes pour repousser les limites du présent, pour étendre le temps.
L'actualité des expositions parisiennes de l'année 2011/2012 renforce les tentatives de la narratrice. Elle recherche la complicité de Walter Benjamin avec sa fameuse formule Le passé mué en espace, issue de la photographie de Germaine Krull, Gisèle Freund, l'amie, est présente. L'auteure tente de donner existence à cette fantasmagorie, en faisant jouer une époque dans l'autre, car l'autre, l'invité, est de passage. Dans ce dialogue, l'actualité cinématographique vient à la rescousse Woody Allen, autant que Raoul Ruiz. Avec la politique on côtoie la gravité, à laquelle répond l'art, par la peinture, la photographie, le cinéma, la littérature, puis l'amitié pour résister à l'épreuve du temps, à l'oubli.