Rayon Economie
La chute : théorie de la crise actuelle du capitalisme : taux d'intérêt et taux de profit, 2000-2008, crise financière ou crise réelle ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 276 pages
Poids : 320 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-06170-5
EAN : 9782296061705

La chute

théorie de la crise actuelle du capitalisme
taux d'intérêt et taux de profit, 2000-2008, crise financière ou crise réelle ?


Collection(s) | Ecrit-Tic
Paru le
Broché 276 pages

Quatrième de couverture

La chute : théorie de la crise actuelle du capitalisme

Peut-on faire une théorie de la crise actuelle du capitalisme dominant ? Oui, répond l'auteur, car les deux crises financières et boursières qui se sont succédé depuis 2000, dont la « crise des subprimes » depuis 2007, ne sont que les symptômes d'une crise réelle. Celle de la baisse certaine des taux de profit depuis le troisième choc pétrolier (commencé en 1999 et qui s'accélère depuis 2004, singulièrement en 2007 et surtout en 2008), taux déjà en baisse tendancielle discrète depuis près de vingt ans, avant le choc. L'exemple français est frappant : c'est la Chute. Et cette tendance s'accompagne de la baisse des taux d'intérêt.

L'auteur propose une théorie de ces taux à partir de la « double spéculation » sur les marchés de capitaux, actions et obligations. Il retrouve et développe ainsi la vieille théorie d'Adam Smith élaborée en ignorant cette spéculation financière : le taux d'intérêt n'est que le taux de profit moyen moins une prime de risque. Les autres théories, néoclassiques et keynésiennes, ne furent que des fables, racontées cependant depuis des lustres : elles ne tiennent pas à la moindre critique, ce que l'auteur « démontre ». La « théorie pure » à la Smith, revisitée, est néanmoins contrariée par les « frottements sociaux » du crédit des banques, ces « machines sociales à déthésauriser ». Et Marx l'avait perçu dans ses hésitations et critiques face à la théorie de Smith. La détermination des taux d'intérêt longs est donc perturbée par l'intervention de la politique monétaire, à la Keynes, par les taux courts. Par exemple, le keynésianisme boostait, par des taux d'intérêt faibles, l'activité et le niveau d'emploi pendant les Trente glorieuses : les rentiers se faisaient « euthanasier ». Le monétarisme des années de plomb, du moins jusqu'au début des années 90, fut à l'inverse la « Politique économique du rentier » pour paraphraser Boukharine et son « Economie politique du rentier ». Depuis près de quinze ans, la théorie pure reprend tous ses droits, par la libéralisation financière, la globalisation et la financiarisation. Toutefois, les Banques centrales ici (avec des divergences profondes entre la Fed états-unienne et la BCE européenne, au moins jusqu'en juin 2008) tentent encore, avec plus ou moins de volontarisme, de contrôler l'évolution spontanée des marchés et de l'activité. Mais peut-on contrôler cette crise qui redevient une crise de stagflation ?

Cependant, la crise est aussi due à la montée en puissance des pays émergents, ceux de là-bas, qui explique en partie le dernier choc pétrolier. Le capitalisme mondial n'est peut-être pas en train de mourir ; il est cependant pour le moins bouleversé : la Chute ici, le rebond là-bas. La crise est le symptôme d'un changement géopolitique profond ; peut-être un « changement d'ère ».

Biographie

Patrick Castex est économiste, sociologue et HEC : il est maître de conférence de sciences économiques à l'université Paris Dauphine où il enseigne l'économie et la gestion.
Cette collection procure dans le domaine de l'économie, de la gestion et plus généralement des sciences sociales, le couple d'un livre (l'Écrit) et d'un outil informatique multimédia (les Tic, autrement dit les Technologies de l'information et de la communication). Dans le cas de cet ouvrage, il sera possible de télécharger, moyennant un petit supplément au prix du livre, des développements, des animations pédagogiques, des exercices et simulations, des QCM et les séries statistiques présentées dans le livre.

Avis des lecteurs

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