La communauté juive portugaise de Tunis, dite livournaise ou Grana

Un nouveau travail de recherche vient étoffer significativement la somme des ketûbbot de la communauté juive tunisienne d'origine livournaise jusqu'alors disponible.

Les recherches menées récemment par Gilles Boulu et Alain Nedjar, membres du Cercle de Généalogie Juive de France, complètent en effet la précédente publication de trois registres matrimoniaux par Robert Attal et Joseph Avivi - de l'Institut Ben-Zvi - en 1989 et 2000.

Alain Nedjar et Gilles Boulu ont découvert deux registres supplémentaires renfermant les contrats de mariage de cette communauté juive italo-ibérique, communément appelée Grana. Ces deux registres viennent compléter la série qui comportait à l'origine 10 registres s'étalant de 1754 à 1917. Il s'agit des volumes 3 (1812-1844) et 6 (1872-1881) contenant respectivement 434 et 264 ketûbbot.

Cette découverte donne ainsi accès à un corpus exceptionnel de ketûbbot rédigées entre 1788 et 1881, sans aucune interruption. Non seulement les auteurs présentent le contenu de ces deux registres, mais ils établissent également des statistiques sur cette communauté et reconstitué plusieurs exemples de généalogies en croisant différentes sources, donnant ainsi vie à un corpus de données inestimable.

A new research is significantly expanding the amount of available Ketûbbot related to the Tunisian Jew community of Tunis coming from Livorno.

The research, conducted by Gilles Boulu and Alain Nedjar, members of the Jewish Genealogy Society of France, is indeed completing the previous publication of such registers by Robert Attal and Joseph Livi, members of the Ben-Zvi institute, in 1989 and 2000.

Alain Nedjar and Gilles Boulu have discovered two additional registers that include the wedding contracts of this Italiano-Iberian Jewish community, commonly called Grana. These two registers fill out a series originally including 10 registers spreading from 1754 to 1917. The findings include the volumes n° 3 (1812-1844) and n° 6 (1872-1881).

Thus, this discovery gives access to an outstanding corpus of Ketoubot written in between 1788 and 1881, without any gap. Not only the authors present the two volumes contents, but they also build statistics about the community and reconstitute several genealogies by consolidating several sources. By doing so, they give life to a priceless corpus of data.