Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 217 pages
Poids : 396 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-4021-7
EAN : 9782753540217
La communication internationale du zapatisme
1994-2006
Quatrième de couverture
La communication internationale du Zapatisme 1994-2006
L'usage des « réseaux sociaux » par des mouvements protestataires récents (du « Printemps arabe » aux « Indignados ») a suscité un déferlement d'analyses et de commentaires soulignant les vertus intrinsèquement démocratiques des « nouvelles technologies de l'information et de la communication ». La thèse de la « démocratisation 2.0. » souffre cependant d'un déterminisme technologique qui va généralement de pair avec un oubli des conditions sociales et historiques de possibilité de ces pratiques militantes.
L'étude de Benjamin Ferron propose de revenir sur les stratégies politiques et médiatiques d'un réseau transnational de militants, le zapatisme mexicain, souvent considéré, après son émergence en 1994, comme le principal initiateur des mobilisations altermondialistes qui ont marqué les années 1990 et 2000. L'auteur compare les stratégies déployées par les militants de ce réseau pour construire publiquement une cause « globale » centrée sur la lutte contre la mondialisation néolibérale et, progressivement, le problème de la démocratisation des médias au Mexique et dans le monde.
Comment les acteurs du réseau zapatiste sont-ils parvenus à construire et diffuser un discours de lutte contre le néolibéralisme auprès de publics géographiquement et politiquement très hétérogènes qui les ont érigés en emblème de « l'autre mondialisation » ? Comment et pourquoi la question des médias a-t-elle été inscrite dans l'agenda politique de nombre d'organisations militantes qui le composent, au point de constituer la principale activité d'une partie d'entre elles ?
Optant pour une sociologie constructiviste des problèmes publics, l'étude rend compte au plus près des mécanismes de la circulation transnationale du zapatisme et de ses acteurs. Elle montre que la convergence partielle des cadres de mobilisation collective est le produit d'une série de choix tactiques et de contraintes intériorisées favorisant, chez les militants et sympathisants de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN), la production de discours contestataires relativement indépendants de leurs conditions sociales de production.