Paru le 06/10/2007 | Broché 156 pages
Le lieutenant de vaisseau Pierre Ménestrel est un héros. Les sous-marins allemands le craignent, il en a déjà tant coulé. Mais Pierre Ménestrel est aussi un assassin. A ses yeux, les milliers d'ennemis envoyés par le fond ne sont rien comparés à son vrai crime : il a étranglé la femme qu'il aimait, Rose, la femme pour laquelle il était prêt à tout sacrifier, prêt à toutes les bassesses, toutes les lâchetés. Pierre Ménestrel sait qu'il doit mourir, pour son crime, alors il espère la torpille qui le délivrera. Et en l'attendant, Pierre écrit, il revit son amour pour Rose, il se souvient de leur rencontre, de leur bonheur, de son cou fragile sous ses doigts.
« Moi, lieutenant de vaisseau Ménestrel, l'Étrangleur, comme disaient les reporters dans les gazettes juste au-dessous de ma photo, je vis, moi ; je marche de bâbord à tribord, je hume à pleins poumons l'air qui fait vivre et je dévore à table. Je veux mourir et je respire ! »
Pierre Luccin (1909-2001) a eu trois vies. Durant la première, il est marin et traîne sa carcasse tout autour de la planète. Puis il se fait romancier et publie sept livres entre 1943 et 1947. A quarante ans à peine, il cesse d'écrire, reprend la petite exploitation familiale et devient vigneron.
La confession impossible a été publiée en 1946 aux éditions Delmas.