Claude-François Poullart des Places et les spiritains

1709-2009 : la Congrégation du Saint-Esprit fait mémoire du 300^e anniversaire de la mort de Claude-François Poullart des Places, qui l'avait instituée comme société en 1703, aux fêtes de la Pentecôte. Cet anniversaire fournit l'occasion de faire le point sur la redécouverte, depuis un siècle, de la figure du Fondateur - longtemps éclipsée par celle de Libermann, son Restaurateur au XIX^e siècle.

Voici rassemblé le meilleur des études sur le fondateur et sur la première histoire des Spiritains, de 1703 à 1848, sous la forme d'un ouvrage d'histoire à l'architecture pensée, comprenant des introductions nouvelles, des documents anciens non publiés, un appareil critique important, un grand nombre de cartes et d'illustrations. Bref un ouvrage de référence tant pour les Spiritains eux-mêmes que pour les spécialistes en histoire religieuse et missionnaire.

La première partie présente la figure de Poullart des Places (1679-1709), cas unique parmi les fondateurs de sociétés religieuses : à 24 ans, simple tonsuré, il fonde un séminaire pour les plus pauvres de ces aspirants au sacerdoce appelés pauvres écoliers ; il meurt à 30 ans, prêtre depuis moins de deux ans, en laissant une institution, marquée de son esprit, appelée à devenir au XX^e siècle une grande congrégation religieuse et missionnaire. Son oeuvre, fruit d'une spiritualité intensément vécue à l'écoute de l'Esprit, s'attaque au problème majeur de son temps, la réforme du clergé, condition de l'évangélisation des pauvres.

La deuxième partie offre un ensemble chronologique et thématique sur «le mouvement spiritain» entre 1703 et 1848, en six séquences : - Le Séminaire du Saint-Esprit dans l'histoire ; - La mission aux Amériques ; - Le Séminaire du Saint-Esprit, les Missions Étrangères de Paris et la mission en Asie ; - Les temps révolutionnaires ; - Le premier dix-neuvième siècle : les difficultés d'une reprise ; - De la concurrence à l'union : Libermann et le «Saint-Esprit».

La dernière section s'attarde sur la «fusion», en 1848, entre la congrégation du Saint-Esprit et les Missionnaires du Saint-Coeur de Marie. La figure de Libermann fait le pont avec l'autre moitié de l'histoire spiritaine, celle qui va de 1848 à 2003, à laquelle un autre volume sera bientôt consacré.