Collection(s) : Mythes, critique et histoire
Paru le 02/12/2004 | Broché 214 pages
Professionnels
Saint Paul consacra, pendant ses voyages apostoliques, beaucoup d'efforts à la conversion des Juifs : il considérait qu'elle devait être à la fois massive et nécessairement sincère, parce qu'elle était une «élection». La conversion, ou retournement de l'indifférence vers la piété, qui ne saurait être le résultat d'une contrainte, n'a, a priori, aucun rapport logique avec le politique qui est l'art de diriger les sociétés humaines. Pourtant, au cours de l'histoire, les exemples de conversions massives et forcées sont légions et justifient le choix du thème de réflexion que cet ouvrage a choisi de traiter pour l'Époque moderne.
Quatorze experts, issus de divers pays, proposent un panorama de la question pour l'Europe méditerranéenne, l'Europe occidentale, l'Europe centrale et le monde russe. Ils soulignent l'inextricable imbrication du politique et du religieux dans ces régions. Non seulement l'unité de la chrétienté n'était plus alors qu'un souvenir, mais la politique de conversion des «hérétiques» et des «infidèles» dépendait, dans chaque État, de son statut constitutionnel et des rapports de forces entretenus parmi les groupes sociaux et religieux.