Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 228 pages
Poids : 380 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8241-0593-2
EAN : 9782824105932
La Corse, entre clanisme et nationalisme
introduction à une analyse politique
1789-2014
Quatrième de couverture
« Le clan », tout le monde connaît en Corse. Mais il en va de cet « archétype » négatif de la vie insulaire comme d'autres (mafia, bandit, omertà, magouille, et l'on en passe) : chacun en parle et nul ne prend la peine de s'interroger sur sa réalité, sa définition, sa forme, ni a fortiori sur son impact, ses évolutions, ses liens avec la société corse, l'économie et la culture de celle-ci. Ce qui semble pourtant incontournable pour penser le clan et éventuellement le combattre.
Trois axes de réflexion ont retenu l'attention de l'auteur dans cet ouvrage qui fait suite à La violence en Corse (Albiana, 2012).
Le premier se consacre aux prémices des « clans » à la fin du XVIIIe siècle, et retrace leur constitution, leur influence (repérable notamment grâce à la sociologie électorale) et leur collusion avec les pouvoirs nationaux successifs jusqu'au XXe siècle, que ce soit par le jeu du parlementarisme ou celui des sièges ministériels.
Le second s'attache à situer idéologiquement (de droite, de gauche ou simplement opportunistes) les prises de positions des représentants des « clans » dans les grands débats nationaux, et à évaluer leur impact local.
Le troisième revient sur la capacité propre au clan de se renouveler, notamment face au défi posé dès la fin du XXe siècle par l'émergence en Corse du mouvement nationaliste. Comment mesurer les effets de la diversité imposée par la démocratie moderne (nationalisme, mais aussi écologie ou extrême droite) sur la vie réglée depuis des décennies par les « clans » ?
Reprenant le chemin des chiffres et de l'évolution de ceux-ci tout au long des échéances électorales, l'auteur dresse le portrait d'une Corse à la sociologie complexe mais qui reste sous l'emprise d'un certain nombre d'invariants que d'aucuns estiment être responsables de l'immobilisme politique qui caractérise la société corse.