La décomposition française

Le Journal officiel a annoncé, en 2001, la création d'un baccalauréat «conduite et gestion de l'élevage canin et félin». Parmi les épreuves de langues facultatives, les candidats peuvent choisir entre l'amharique, le nengone et le paicî ! Telle est la France après trente ans de laxisme et de laisser-aller.

Thierry Desjardins dresse ainsi, par des exemples concrets, le vertigineux bilan de la dégringolade de la France au fil des septennats successifs de Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac. Car gauche et droite n'ont plus qu'une seule et même politique : une gestion à courte vue imposée par les fonctionnaires qui ont pris le contrôle de l'Etat. Seule compte l'accumulation vertigineuse de lois et de règlements que personne ne peut appliquer. Quant à la corruption, elle s'enracine et ralentit à peine les carrières.

Dès lors, que nous ne soyons plus capables de construire un porte-avions, que nous ne déposions plus de brevets, que nous soyons les Occidentaux qui travaillent le moins ou que certains quartiers soient devenus des zones de non-droit, ne semble gêner personne.

Ainsi va le nouveau «mal français» dénoncé par Thierry Desjardins tandis que les citoyens tendent à se détourner d'un jeu truqué. Pourrons-nous continuer ainsi longtemps ?