Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 570 pages
Poids : 604 g
Dimensions : 14cm X 23cm
EAN : 9782070740673
Quatrième de couverture
Exclusion et intégration républicaine, droit à la nationalité et citoyenneté, égalité et différence, globalisation et souveraineté nationale - il est peu de débats qui ne posent au bout du compte la question de la démocratie en France.
Des débats où, à peine renouvelées par la crise des idéologies globales, mais dans l'extrême confusion des genres et des mots, deux veines de réflexion s'opposent : d'une part, l'énonciation des vertus de la démocratie représentative à partir d'une reconstitution historique des sources et des penseurs ; d'autre part, la dénonciation du formalisme de la démocratie politique minée par la logique du marché.
Ces deux veines ont notamment en partage la confusion entre trois acceptions du terme démocratie - une idéologie, un régime politique et un état social - et la croyance en une exception française, fondée sur la synonymie postulée de l'Etat républicain et de la démocratie libérale. Deux lectures qui ne parviennent cependant pas à penser en même temps la démocratie comme réalité politique et les processus d'exclusion qu'elle sécrète.
Or, il faut tenir ensemble le projet démocratique et l'utopie sociale, rapprocher l'idée de sa réalité si l'on veut comprendre la nature et les limites de la démocratie en France. Telle est l'ambition de cet ouvrage aux marges des conventions universitaires, disciplinaires et médiatiques.
Ce deuxième volume trace les grandes limites du projet démocratique : l'émancipation inachevée des femmes du fait de l'opposition entre deux gouvernements : la famille et la Cité (Geneviève Fraisse) : la nationalité comme butoir de l'idéal universel (Dominique Colas) : l'ambivalence structurelle des critiques de la démocratie (Jean-François Sirinelli) : l'épreuve à laquelle le social soumet le projet démocratique (Marc Lazar).
Le premier volume, pour sa part, traite des idéologies qui structurent le projet démocratique en France - le postulat de l'universalité (Pierre Bouretz) : le conflit entre l'universel républicain et l'universel religieux (Yves Déloye et Olivier Ihl) : les deux formes concurrentes de représentation politique que sont le citoyen et l'individu (Nicolas Roussellier) : la dynamique démocratique, enfin, d'intégration républicaine des extrêmes politiques (Jean Baudouin).