La descente aux enfers du renseignement militaire à l'époque de l'affaire Dreyfus

La descente aux enfers du renseignement militaire à l'époque de l'affaire Dreyfus

La Descente aux enfers du renseignement militaire à l'époque de l'affaire Dreyfus raconte l'histoire de la section de statistique, le premier service du renseignement militaire, créé tout juste après le désastre de 1870. Installée dans l'arrière-cour de l'Hôtel de Brienne, la section de statistique compte seulement cinq officiers.

En 1894, le capitaine Dreyfus est arrêté et condamné, alors qu'il est totalement innocent. La section de statistique y laissera son honneur et même son existence. C est une véritable descente aux enfers qui commence pour ces premiers soldats du renseignement militaire, traînés d'un Conseil de guerre à l'autre et d'une instruction de la Cour de cassation à la suivante. Tous leurs actes sont exposes et disséqués sans retenue par une presse et une opinion publique impitoyables. Les responsables successifs sont frappés par des sorts terribles : Sandherr meurt fou, Picquart est jeté en prison, on retrouve Henry mort dans sa cellule... L'hystérie et le déni des faits durent des années. La haute hiérarchie militaire persiste dans sa criminelle accusation jusqu'à ce que la décision de mettre fin à la section de statistique soit enfin prise. Le renseignement militaire disparaît.

Puis c'est la résurrection. Dreyfus est innocenté, en 1906. En 1913, la Grande Guerre devenant imminente, l'armée revient aux commandes du renseignement militaire.