La fabuleuse histoire des Berliner Kabaretts

La fabuleuse histoire des « Berliner Kabaretts »

Le champagne coulait à flot, la belle Anita dansait entièrement nue sur les tables, ces messieurs se pavanaient en porte-jarretelles tandis que ces dames déambulaient monocle à l'oeil coiffée à la garçonne, et cela ne choquait personne. Pour quelques sous ou pour une fortune, Madame se prostituait pour un moment ou pour toute une nuit et personne ne s'en offusquait. L'opium ou la cocaïne se vendaient au coin de la rue ou... en pharmacie et, fidèles compagnes, elles vous menaient vers des paradis artificiels.

Chaque soir, les 300 cabarets berlinois d'entre-deux guerres, proposaient du rêve pour qui en cherchait. Des plus grands numéros tout public aux spectacles à caractère sexuel, il y en avait pour tous les goûts, de quoi satisfaire les fantasmes les plus extravagants de la société berlinoise. La capitale allemande se transformait en une usine à rêve et d'alcôves en boudoirs, on se partageait les plus belles créatures. La musique envahissait chaque soir tous ces lieux, belle, totalement innovante et l'on dansait jusqu'à s'en étourdir. Puis, la cruauté d'un régime nauséabond qui ruina le monde, mit un terme à cette belle aventure. Mais Berlin ne dit point son dernier mot. Elle allait renaître, plus forte encore, toujours assoiffée de liberté et aujourd'hui, plus que jamais, le cabaret occupe une place de choix dans le paysage culturel allemand.

Frantz Wouilloz-Boutrois vous conte ici la fabuleuse aventure des cabarets berlinois et vous fait revivre pour quelques lignes le destin de toutes ses stars sur près de deux siècles de spectacle. Tout commence au « Chat noir » à... Paris.