Paru le 31/03/2014 | Broché 322 pages
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Cet ouvrage explore la dynamique de la transmission culturelle, littéraire et linguistique à partir d'un certain nombre d'exemples puisés majoritairement dans les mondes anglophones.
Le passeur est à la fois un guide et un intermédiaire (entre deux rives ou deux pays, deux cultures, deux générations ou deux langues). Dans ce second rôle, il reste associé à une représentation mythologique ou biblique traditionnelle, située dans l'entre-deux de l'enfer et du paradis, du monde des vivants et du royaume des morts. C'est une figure souvent héroïque, qui aide à franchir un obstacle ou une étape. Il joue donc un rôle dynamique et symbolique fort, articulant les tropes discursifs, culturels et littéraires de l'imaginaire universel. Sa fonction d'accompagnateur va de pair avec la découverte, l'initiation (il est alors l'éclaireur, l'explorateur - celui qui fait franchir des frontières, découvrir de nouveaux territoires) ou une intervention salvatrice.
Toutefois, l'image du passeur a évolué au fil du temps. Il est devenu faillible, contesté ; il faut même parfois s'en méfier. À l'issue d'une ère idéologique durant laquelle les notions de valeurs et de transmission ont été mises à mal, en effet, la figure du passeur, si elle n'a pas disparu de l'imaginaire collectif, se manifeste sous des formes plus subtiles et mouvantes : ce sont ces formes nouvelles qui sont étudiées dans le présent ouvrage.
Pascale Antolin, Professeur des Universités à l'université Michel de Montaigne Bordeaux 3, est spécialiste de littérature américaine du XXe siècle et membre de l'EA 4196 CLIMAS. Auteur de Nathanael West : poétique de l'ecchymose (Belin, 2002) et de L'Objet et ses Doubles : une relecture de Fitzgerald (PUB, 2000), elle a participé à l'édition des oeuvres de Fitzgerald dans la collection « La Pléiade » (Gallimard) en 2012. Après avoir publié de nombreux articles en France et à l'étranger sur le modernisme et le naturalisme américains, elle oriente à présent ses recherches sur le thème de la maladie dans la littérature.
Arnaud Schmitt, Professeur des Universités en études anglophones à l'université Montesquieu Bordeaux IV, est membre de l'EA 4196 CLIMAS. Auteur d'une thèse sur Philip Roth et d'un ouvrage sur l'autofïction (Je réel/Je fictif. Au-delà d'une confusion postmoderne, PUM, 2010), il partage sa recherche entre la narratologie et le pragmatisme.
Susan Barrett, Maître de conférences à l'Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 et membre de l'EA 4196 CLIMAS, travaille actuellement sur la littérature sud-africaine et australienne, et plus particulièrement sur l'écriture de ceux et celles qui se trouvent en marge de la société dominante. Elle a publié de nombreux articles en France et à l'étranger.
Paul Veyret, Maître de conférences en études anglophones, Directeur-adjoint de l'UFR langues et civilisations de l'Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, est spécialiste de littérature britannique contemporaine. Il est l'auteur de Kazuo Ishiguro. L'encre de la mémoire (PUB, 2005). Il travaille également sur les dimensions culturelles et politiques de la diaspora indienne aux XXe et XXIe siècles et a co-fondé avec Jean-François Baillon l'axe de recherche DESI (Diasporas : Études des Singularités Indiennes) au sein de l'EA 4196 CLIMAS ainsi que la revue du même nom.
