Rayon Etudes sur les œuvres
La fin de l'innocence : une relecture du Procès de Kafka

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 72 pages
Poids : 102 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-19387-8
EAN : 9782343193878

La fin de l'innocence

une relecture du Procès de Kafka


Collection(s) | Questions contemporaines
Paru le
Broché 72 pages

Quatrième de couverture

La fin de l'innocence

Une relecture du Procès de Kafka

S'agissant de proposer une interprétation de certains passages du Procès, celle-ci ne se présentera pas comme la seule possible, ou la seule véritable. Le Procès de Kafka est une oeuvre, qui, en tant que telle, peut donner lieu à une multiplicité de lectures : pourquoi vouloir en réduire la portée ? De même, nous ferons le pari de lire l'oeuvre indépendamment des intentions, toujours plus ou moins supposées d'ailleurs, de l'auteur. Il ne s'agira pas de discuter sur ce que Kafka a voulu dire, aurait souhaité affirmer, a peut-être voulu nous confier à demi-mot ; non, nous nous appuierons seulement sur ce qu'il a écrit. S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève, notamment ici concernant le rapport qu'entretient l'individu accusé avec la Loi. Nous tenterons, quant à nous, de l'interpréter au regard du droit hébraïque.

Nous lirons donc le récit du Procès de Joseph K. comme on lit certains textes bibliques dans la tradition talmudique : en se demandant « qu'est-ce qui est écrit ? » et, « quel sens peut-on en tirer ? », sachant bien que la position que l'on adoptera, ou la thèse que l'on défendra, n'épuisera pas toutes les ressources du texte, qui peut être lu, - et tourné et retourné - dans de nombreux sens.

L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. C'est par le procès qu'il se rend coupable de quelque chose, c'est aussi par le procès qu'il aurait pu s'innocenter. Pour Joseph K. le procès était à la fois l'occasion de sa faute, comme l'occasion de sa rédemption. C'est ce qu'il manquera.

Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.

Biographie

Originaire de Corse, Coralie Camilli est docteur en philosophie et déjà auteur de plusieurs ouvrages de philosophie (notamment au PUF en 2013). Elle est diplômée en langue hébraïque et a étudié de près le droit talmudique. Travaillant sur les arts martiaux, elle est également deuxième dan d'aïkido et possède une licence de boxe thaïlandaise.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Coralie Camilli

L'art du combat

Le temps et la loi