Rayon Philosophie et théorie, enseignement
La forme de l'histoire : et autres essais

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 166 pages
Poids : 234 g
Dimensions : 13cm X 17cm
EAN : 9782070741564

La forme de l'histoire

et autres essais


Collection(s) | Le cabinet des lettrés
Paru le
Broché 166 pages
traduit de l'allemand par ,préf. et annot. par Karine Winkelvoss
Public motivé

Quatrième de couverture

«Des perspectives tout à fait nouvelles me sont apparues dernièrement sur le "temps" au sens historique», écrit Georg Simmel à Heinrich Rickert le 13 décembre 1915. «S'il me reste assez de temps et de force pour les suivre jusqu'au bout, j'espère mettre en lumière quelques aspects fondamentaux restés obscurs et que la théorie de l'histoire, si je ne m'abuse, a jusqu'à présent laissés de côté. Mais qui peut aujourd'hui présumer de son avenir ?»

Georg Simmel n'aura pas le temps en effet d'achever ce «tout nouveau livre» auquel aurait donné lieu la réécriture de ses Problèmes de la philosophie de l'histoire, son grand ouvrage paru d'abord en 1892 et sur la nouvelle édition duquel il travailla entre 1905 et 1907. Mais les trois essais parus entre 1916 et 1918 dessinent les contours d'une pensée renouvelée du temps et de l'histoire, qui porte la marque du «tournant vitaliste» dû à l'influence de Bergson autour des années 1910.

La liberté avec laquelle Simmel remet en jeu ses propres élaborations théoriques, ses propres synthèses antérieures, trouve une fois de plus dans l'essai une forme particulièrement adéquate. Dans le style à la fois souple et rigoureux qui est le sien, Simmel ouvre ici des débats qui sont loin d'être clos, qu'il s'agisse du concept d'événement ou de celui de mémoire, de la discontinuité et des «blancs» de la chronologie historique ou de l'anachronisme, de la valeur de l'intuition et de l'empathie ou de la nature du document historique - en somme, de la question de savoir «comment les faits réels viennent former l'image scientifique que nous appelons histoire», et «combien de transformations, d'omissions et d'additions il faut apporter à la vie réelle, pour que cette image puisse se former».

Biographie

Né en 1858 à Berlin de parents juifs convertis au protestantisme, Georg Simmel achève ses études d'histoire et de philosophie avec une thèse sur Kant, après le refus par l'Université de Berlin de ses Études psychologiques et ethnographiques sur les origines de la musique.

L'auteur de la Philosophie de l'argent, qui sera l'un des fondateurs de la sociologie moderne, n'obtient que très tard la reconnaissance institutionnelle qui lui aura longtemps été refusée, à cause de l'antisémitisme latent de l'Université allemande de l'époque, pour une part, mais aussi en raison du rejet d'une pensée qui ignore les cloisonnements disciplinaires et dépasse les systématisations académiques. C'est probablement dans ses nombreux essais que la pensée de Simmel est la plus vivante et la plus originale. Comme il l'écrit lui-même, peu avant sa mort en 1918 : «Je sais que je mourrai sans héritiers spirituels (et c'est bien ainsi). Mon héritage est comme de l'argent liquide qui est distribué parmi de nombreux héritiers, et chacun le convertit en une acquisition qui correspond à sa nature.»

Avis des lecteurs

Du même auteur : Georg Simmel

Comment la société est-elle possible ?

Philosophie de la modernité

L'histoire de Lapin Tur. L'histoire de la couleur

Philosophie de l'amour

Face à la guerre : écrits 1914-1916

Philosophie de l'argent