Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 227 pages
Poids : 1500 g
Dimensions : 25cm X 33cm
EAN : 9782876926363
Quatrième de couverture
En 1552, Metz, ville libre mais appauvrie et sans défense, ne pouvait demeurer indépendante entre deux puissances en expansion, l'Empire germanique et la France. Cette dernière profita de la rébellion des princes protestants allemands contre Charles Quint pour occuper en 1552 les Trois-Evêchés, puis - grâce à ses victoires - les annexer en 1648. L'Est, d'abord morcelé, devint ainsi un ensemble centré sur Metz. La ville, fortifiée par Vauban et Cormontaigne, devint «la défense de l'État» et sa population, malgré charges et bavures initiales, tira avantage de la situation nouvelle. Progressivement, l'autorité royale supplanta celles du régime féodal. Les gouverneurs militaires eurent, à l'origine, les coudées franches face à un pouvoir central accaparé par des problèmes intérieurs, tel celui de la Réforme, mais, après Henri IV, l'emprise française se renforça. De la Fronde à 1713, Metz servit de base arrière lors des fréquentes guerres européennes. Puis, entre 1727 et 1761, un calme relatif permit à de Belle-Isle de marquer son empreinte tant sur les troupes que sur la cité. Cependant, le vent du libéralisme s'amplifiait. Personnalisé entre autres par l'utopiste La Fayette partant en 1775 aider les « insurgents » américains, il devint en 1789 la tempête qui submergea tout.
Au cours de ces deux siècles et demi, la garnison, oscillant entre 2000 et 11000 hommes renforcés par la milice locale, suivit l'évolution de l'Armée : de « bandes » de mercenaires appartenant à la noblesse, elle devint une force nationale et régulière, encasernée, dotée d'uniformes et d'armements réglementaires... qui permit l'épopée napoléonienne.