1789-1815

au début de la Révolution, en raison de la modération de la population messine et grâce à l'autorité du lieutenant-général de Bouillé, la garnison demeura calme. Par la suite, elle ne put échapper aux troubles provoqués par la tornade révolutionnaire amplifiée par la guerre et la Terreur. S'ensuivirent l'émigration de de Bouillé puis de Lafayette, la décapitation de Lückner et la pénible transformation d'une armée qui, vite lasse de tant de désordres, se donna à ses nouveaux généraux.

Sous Bonaparte puis l'Empereur, elle connut nombre de victoires au loin, alors que Metz abritait la jeune Ecole d'Application de l'Artillerie et du Génie et constituait la base arrière de l'armée.

Quand survint le dramatique reflux - et l'entassement dans la ville, au cours de l'hiver 1813-1814, de 3 000 hommes apportant le typhus - la place fut défendue par Durutte. Après le retour des Bourbons... puis de l'Empereur, un second siège de la forteresse, bien tenue par Belliard, paracheva un quart de siècle débordant de gloire, de drames et de passions, et marqué pour longtemps par le souvenir de Napoléon.