Paru le 24/03/2009 | Broché 260 pages
Public motivé
préface Gyula Csurgai
Terrorisme, nucléaire, axes énergétiques, réchauffement climatique... sont des thèmes récurrents certes, mais la question politiquement incorrecte se situe sans doute en amont et concerne le rôle des grandes puissances dans le désordre mondial. L'auteur propose une analyse iconoclaste de ces Grands au don d'ubiquité qu'il qualifie de pyromanes-pompiers tant ils sont générateurs de l'alimentation et de l'imbrication des tensions régionales et internationales.
Quasiment tous les conflits majeurs (non résolus) et mineurs (par procuration) sont estampillés de la marque des grandes puissances : le Liban, l'Irak, l'Afghanistan, le nucléaire, le Kosovo, le Caucase, la Somalie, les deux Corée, Taiwan, le Tibet, la Tchétchénie, l'Ukraine, Chypre, l'Irlande, les ingérences en Afrique et en Amérique latine... Leur influence ponctue l'histoire du sionisme et du nationalisme arabe depuis des décennies jusqu'à la conférence d'Annapolis.
Une trentaine de plans de paix, solutions sans règlement, balise la longue route des guerres ouvertes et larvées mettant la paix du monde en danger.
Une pax americana est-elle possible ? La création de micro-États confessionnels est-elle en marche ? La stratégie américano-israélienne des Horaces et des Curiaces réduira-t-elle la résistance palestinienne à sa plus simple expression ?
Devant l'incapacité à appliquer leurs propres résolutions, les détenteurs du droit de veto au Conseil de sécurité, partenaires-rivaux, sont réduits à gérer les crises, à l'instar d'un malade qui s'accommode de son mal. Gestion, solution et règlement ne sont pas synonymes.
Le proverbe africain - quand deux éléphants se battent, c'est la prairie qui en pâtit, complété par et quand ils font l'amour aussi - prend toute sa signification.
Ce livre est une incitation à une réflexion lucide des Grands qui nous gouvernent mal.
Raymond Sayegh, Libano-Suisse, est docteur d'État français et professeur de sciences politiques (Liban, France). Conférencier, chroniqueur, ex-directeur de Faculté, il a publié une quinzaine d'ouvrages dont des écrits pour l'UNESCO et le Conseil de l'Europe. La presse spécialisée a relevé la pertinence et la rigueur de ses analyses géopolitiques et polémologiques.
