Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 224 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782913612068
Julius Evola en Europe de l'est (Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie)
Quatrième de couverture
Cet ouvrage, qui réunit en un seul volume deux études parues en 1998 et 1999, constitue sans nul doute le travail le plus précis, le plus dense et le mieux informé sur la pénétration de «l'orientation traditionnelle» - en l'occurrence des œuvres de René Guénon et de Julius Evola - en Europe centrale et orientale.
Comment expliquer le succès, parfois considérable, des auteurs en question dans cette partie de l'Europe, succès bien plus important que celui qu'ils rencontrent en Italie, France ou Allemagne ? C'est ce que tente de faire ici Claudio Mutti, l'un des meilleurs connaisseurs italiens des réalités politiques, culturelles et spirituelles des Balkans.
Au carrefour de l'Orient byzantin et de l'Occident latin, de l'Europe septentrionale et de la Méditerranée, profondément marquée par l'islam au travers de sa longue appartenance à l'Empire ottoman, très tardivement entrée dans la modernité, la Roumanie était prédestinée à devenir «le pays le plus guénonien du monde». L'auteur passe successivement en revue les cas des «ministres guénoniens» de la période postcommuniste - dont le fameux Gelu Voican, objet d'une diabolisation médiatique ; de Mircea Eliade et de sa dette oubliée envers la «pensée traditionnelle» ; de Michel Vâlsan, le continuateur le plus fidèle et le plus rigoureux de l'œuvre de Guénon ; de Vasile Lovinescu, fondateur du Cénacle d'Hypérion et gardien de la flamme traditionnelle durant la longue nuit stalinienne ; d'Anton Dumitriu, philosophe lié au renouveau hésychaste des années quarante à Bucarest ; enfin de Marcel Avramescu, juif de l'avant-garde artistique et littéraire qui se convertit plus tard, sous l'influence de l'œuvre de Guénon, à l'Orthodoxie. Ces chapitres sont complétés par de nombreuses informations sur la relève contemporaine du courant «traditionnel» en Roumanie.
La partie sur Guénon est présentée par Enrico Montanari, professeur à l'université «La Sapienza» de Rome et collaborateur de la prestigieuse revue Studi e materiali di storia delle religioni, fondée en 1925 par Raffaele Pettazzoni, père de l'école italienne d'histoire des religions.
La partie sur Evola, plus brève, évoque l'action «diplomatique» de l'auteur italien en Tchécoslovaquie au moment de la crise des Sudètes, revient longuement sur son très important voyage à Bucarest en mars 1938 et les nombreuses rencontres qu'il fit, avant de décrire la forte pénétration de son œuvre en Hongrie depuis une douzaine d'années, pénétration favorisée par l'influence d'un auteur traditionaliste hongrois important, Béla Hamvas.