Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 207 pages
Poids : 420 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7178-5516-6
EAN : 9782717855166
Quatrième de couverture
Après la seconde guerre mondiale, et la contribution décisive des armes nouvelles conçues dans les laboratoires, le pouvoir de décision est progressivement passé des mains des généraux à celles des scientifiques et des ingénieurs. Particulièrement dans les domaines aérien et naval, la guerre est théoriquement devenue scientifique, parce que ni la valeur des hommes ni la quantité d'armements ne peuvent désormais pallier une forte infériorité technologique. Ainsi, l'issue des combats est déterminée dès la sortie des laboratoires.
Cette unique facette de la réalité est cependant une illusion trompeuse. Prenant l'exemple de la bataille de l'Atlantique, on démontre donc que, dans un premier temps, c'est moins la supériorité technologique qui importe que la conception d'armements, ainsi que des tactiques et principes opérationnels associés, adaptés à un certain état de la technologie. Il ne suffit pas d'utiliser de nouvelles briques, il faut repenser les architectures. Les facteurs économiques ont alors autant d'importance que les facteurs techniques.
L'hypothèse du conflit symétrique est une autre erreur fondamentale quand l'histoire montre que le conflit dissymétrique où des belligérants de forces comparables sont dans des postures très différentes, y compris dans le choix des armements, est en fait la règle générale. Aujourd'hui, on ne peut donc continuer à concevoir les mêmes systèmes d'armes qu'il y a soixante ans, pour faire face à des menaces du passé.
Ainsi, dans les airs, dans ses fonctions de bombardement, face au missile de croisière, l'avion de combat, qui, en soixante ans, est passé du statut de chasseur-bombardier à celui de mini-bombardier stratégique, apparaît comme une solution dépassée. Si cela n'est pas une évidence technique, c 'en est une sur le plan économique. Sur terre, les armées, victimes du double héritage de la seconde guerre mondiale et de l'hypothétique conflit en ambiance nucléaire, ont du mal à abandonner le char pour la troisième dimension. Elles ne prennent pas conscience des immenses potentialités que le développement massif des communications et télécommunications donnent aux commandos - forces légères à distinguer des forces spéciales. Sur mer, on ne peut que s'interroger sur l'existence d'une défense surface-air dont la portée est deux fois inférieure à celle des missiles air-surface.