Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 383 pages
Poids : 490 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782847343090
La lecture et la vie
les usages du roman au temps de Balzac
Quatrième de couverture
De la première moitié du XIXe siècle, période souvent mal connue, il est principalement resté le roman. On continue à lire massivement Stendhal, Balzac, George Sand. Jamais autant qu'à l'époque romantique les romanciers ne se sont appliqué, avec succès, à révéler la société à elle-même, explorant ses dessus et ses dessous, à Paris et en province, chez les élites et dans le peuple. Dans les situations et les personnages, les lecteurs, et surtout les lectrices, se retrouvent eux-mêmes par un puissant effet de miroir.
C'est à mesurer cet effet que s'attache Judith Lyon-Caen dans cet ouvrage pionnier, montrant comment le lecteur s'approprie le récit, s'y reconnaît, l'incorpore à sa propre existence, devient un héros de La Peau de chagrin, du Lys dans la vallée, ou des Mystères de Paris. Elle recourt pour cela à une source inexploitée, les centaines de lettres inédites que des lecteurs inconnus adressèrent à Balzac et à Eugène Sue pour leur parler de soi. « Le livre de Judith Lyon-Caen », précise Alain Corbin dans sa préface, « fournit un matériau à l'histoire de la connaissance de soi, aujourd'hui en plein essor, et dévoile tout particulièrement un peu de l'intimité féminine. En outre, l'auteur explore les effets de la fiction sur la société qui la reçoit et au sein de laquelle s'opère, par elle, un nouveau mode d'intervention politique. » Car telle fut la puissance du roman français à son âge d'or, la monarchie de Juillet.