La maison des champs

Dans la maison de campagne qu'elle se dispose à vendre, aux confins du Hurepoix et de la Beauce, Anne revit les années enfuies. Elle et Simon, son mari, l'ont achetée il y a longtemps et rénovée peu à peu. Elle a abrité le tranquille bonheur d'Anne entre son mari et sa fille Catherine.

Et puis un jour Simon a été frappé d'une paralysie lente, progressive, irrémédiable. Anne l'a accompagné, des années, durant sa lente agonie. Catherine, devenue grande, s'était déjà éloignée...

C'est une destinée ordinaire que nous conte ici l'auteur de La Terrasse des Bernardini, prix Renaudot 1973. Une de ces vies de femmes dont elle sait comme personne deviner les secrets, les bonheurs, les blessures.

Suzanne Prou tricote entre passé et présent le réait sobre d'une douleur quotidienne. La vie dans son ordinaire cruauté. Cette pudeur-là peut en remontrer au déballage obscène du malheur, qui confond volontiers le mélo avec la tragédie.

Véronique Jacob, L'Evénement du Jeudi.