Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 196 pages
Poids : 270 g
Dimensions : 14cm X 23cm
ISBN : 978-2-36371-190-8
EAN : 9782363711908
Quatrième de couverture
La mélancolie d'Alain Delon
« J'ai grandi avec les films de Delon. Ils évoquent à la fois pour moi un bréviaire et une géographie. Une façon d'être, de se tenir. Une manière d'être libre absolument, de vivre selon sa propre morale et le souvenir d'un pays enseveli. Une France où il était encore possible de s'inventer un destin.
En revenant sur les traces de Delon, je reviens vers mon enfance, je reviens vers mon père. Le môme que j'étais alors, il est temps que j'apprenne à l'accepter, que j'essaie de l'aimer, puisque je n'ai pas su le protéger. J'ai toujours rêvé de survivre à mon enfance.
Y a-t-il réussi, lui ? Son enfance... Elle est dans chacun de ses gestes, chacun de ses pas, elle repose dans ses silences, ses colères, ses éclats.
Cet homme n'a aucun talent pour le bonheur.
Il faut se méfier des enfants tristes. Blessés, ils savent qu'ils peuvent survivre. »
Delon, ce n'est pas simplement le récit d'une ascension spectaculaire à la faveur des Trente Glorieuses. C'est un coup de force. Il résonne encore au plus profond de notre mémoire, magnétique, sobre et brutal. Parce que nos vies se jouaient aussi, en ces années-là, à travers ses rôles, chaque fois plus sombres, extrêmes, dépouillés. Parce que la solitude spectrale qui à l'écran le gagna peu à peu annonçait déjà l'ère du nihilisme et de l'absence à soi-même qui allait mettre fin aux années d'engouement et de conquête.
Stéphane Guibourgé croise les destins, retourne les masques et offre au « Samouraï » la reconnaissance des humbles.
Par l'auteur des Fils de rien, les princes, les humiliés (Fayard, 2014), du Train fantôme (Flammarion, 2001), de La Première nuit de tranquillité (Flammarion, 2008)...