Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 135 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-8066-0835-2
EAN : 9782806608352
La mise en visibilité du travail numérique
Quatrième de couverture
À la fin des années 1940, le sociologue Georges Friedman pose la question célèbre «Où va le travail humain ?» En s'interrogeant sur les effets déshumanisants de la technique, il pose les bases d'une école de recherche en sociologie qui s'intéressera surtout à l'évolution du travail industriel et aux recompositions opérées dans la classe ouvrière par les évolutions du machinisme et notamment l'automation.
Le tournant informatique survenu dans les années 1970 a modifié les perspectives, car il s'agit là d'un ensemble de techniques dérivées du calcul qui s'emparent de la quasi-totalité des activités humaines et pas seulement du travail. Tout se passe comme si l'échelle à laquelle il convenait désormais d'analyser les changements techniques n'était plus la même et qu'on était passé de l'atelier à la sphère sociale générale.
Les sciences de l'information et de la communication ont matière à apporter à l'analyse du travail, dès lors que celui-ci n'évolue pas seulement selon les présupposés de l'organisation, mais aussi en fonction du cadre donné par les «systèmes d'information». Une approche purement communicationnelle, qui ne prendrait pas en compte la façon dont les outils communicants structurent profondément l'activité au-delà des fonctions habituellement dévolues à la «communication» resterait insuffisante.
Le groupe de chercheurs à l'origine de ce travail, réunis dans le programme exploratoire PAROSIC (Paradigmes Organisationnels. Communication et Systèmes d'Information), financé par l'Institut supérieur de la communication du CNRS en 2009, s'interroge sur les changements de paradigmes à l'oeuvre dans les organisations en matière de communication et de systèmes d'information.