Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 388 pages
Poids : 509 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782350040073
La mort dans l'oeil
critique du cinéma comme vision, domination, falsification, éradication, fascination, manipulation, dévastation, usurpation
Quatrième de couverture
Le Cinématographe, cette trouvaille de foire, ne s'est pas métamorphosé en une industrie gigantesque et omnipotente par hasard. L'idée du cinéma précéda son invention. Elle procède d'une métaphysique du regard qui régit l'Occident depuis Platon et agite aujourd'hui ses tentacules numérisés dans chaque publicité, chaque reportage, chaque reality show, chaque film d'auteur, chaque thriller hollywoodien...
De cet ombilic philosophique ont surgi les pires fantasmes d'asservissement radical. Ainsi le cinéma n'est pas un art, mais la Mort se survivant sous la forme d'un zoo humain à l'échelle planétaire.
Le monde mécanique de la Vision est une invasion manipulatrice du Monde. Puéril, plat, empoté, niaisement onirique à ses débuts, le cinéma s'est rattrapé en nivelant sauvagement la réalité à son image. Des frères Lumière jusqu'à Matrix en passant par Godard, il obéit à une idéologie machinale dont le venin, qui coule désormais dans les moindres veinules du globe, imprégna chaque molécule celluloïdée dès son apparition.
Qu'on ne se méprenne. Je n'écris pas contre le cinéma. La camelote est moins méprisable que l'extasié corrompu qui la vend. L'idole est un bout de bois, l'abruti c'est l'idolâtre. Ce livre risque de déranger bien des routines d'exaltation réflexe. Jusqu'à ce jour, nul n'avait pensé le Veau d'or en forme de caméra-mitraillette - les rêves qu'il suscite, les cauchemars qu'il engendre, sa genèse daguerréotypée et sa mue multimédiatique ni l'étonnant néant qui relie ces deux extrémités.
Le mal est réparé.
S. Z.