Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 130 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-915785-30-2
EAN : 9782915785302
Quatrième de couverture
Roger-Pierre Favre explore dans ce roman assez peu commun un aspect peu étudié du contexte de la Libération. Certes, tout le monde a entendu parler du triste exemple des femmes tondues, expression d'une «justice» qui n'avait de juste que le nom, puisqu'elle consistait à humilier publiquement des femmes françaises coupables d'avoir eu trop de bontés envers l'occupant. Parmi elles, impossible de compter les victimes innocentes. Hérité de l'Occupation, le démon de la délation poussait les moins honnêtes de nos compatriotes à «dénoncer», par exemple, certaines femmes par pur esprit de vengeance ou pour servir des intérêts personnels inavouables. C'est notamment ce qui arrive à Prisca, principale protagoniste de ce roman haut en couleur.
Rejetée au plus bas de l'échelle humaine, réduite à l'animalité ou presque, Prisca ne devra qu'à l'altruisme de héros véritables, tels que cette époque troublée put néanmoins en fabriquer, de retrouver ses biens et son honneur. En ce temps-là, les spoliations de toutes sortes étaient monnaie courante, les profiteurs de guerre portant toutes sortes de masques.
Suivre Prisca, c'est découvrir, en fait, une anti-héroïne, qui aurait fini sa vie dans l'ombre si des êtres courageux et généreux n'étaient pas venus l'en tirer. C'est aussi recevoir en plein visage la révélation de cette époque malade de ses souffrances passées, qui clame vengeance tandis qu'elle panse péniblement ses plaies. C'est enfin frémir devant l'ombre redoutable de la Napolitaine et de ses acolytes, menace latente qui a ruiné la vie de deux êtres et n'aspire qu'à profiter de biens mal acquis... !
La Napolitaine, un roman à découvrir, à savourer, à dévider comme l'écheveau d'une intrigue dont l'angoisse ne cède le pas qu'aux plus nobles sentiments, lorsqu'ils parviennent à la faire reculer...