La parole dans les mémoires d'Ancien Régime (XVIe-XIXe siècles)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 293 pages
Poids : 470 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35018-329-9
EAN : 9782350183299

La parole dans les mémoires d'Ancien Régime (XVIe-XIXe siècles)

chez Ed. nouvelles Cécile Defaut

Collection(s) : Connaître les mémoires d'Ancien Régime

Paru le | Broché 293 pages

Public motivé

22.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Les mémoires d'Ancien Régime en France, véritable phénomène de société, fixent par écrit pour la postérité une vérité personnelle, mais en accordant à la parole, de multiples façons, une importance décisive. Ils renvoient d'abord à la parole première du narrateur, parole donnée, dans une mentalité aristocratique encore baignée de ses origines féodales, parole qui est le tissu conjonctif du récit. Cette parole initiale met en scène la parole multiple des autres, au sein de la société de conversation qu'elle fait revivre, où la mémoire orale de chacun joue un rôle majeur. Au centre de cette polyphonie, la parole royale, parole qui fait événement, entourée d'un prestige sacro-saint, parole pieusement transmise, interrogée, à l'occasion sujet de perplexité. Au-delà, les mémoires se lisent comme des palais de paroles, des textes saturés de paroles présentées de mille façons, parole familière ou parole solennelle, parole de conversation, parole de discours ou de lettres insérés, parole de « mots » dans les anecdotes, parole aussi qui touche à la voix de personnes disparues et dont elle permet avec émotion de restituer la présence, hantise universelle des écrits de mémoires. La parole mémorisée, celle qui fait revivre, peut à l'évidence être reconstituée par le narrateur, être l'objet par lui d'une recréation riche de virtualités littéraires.

C'est cette présence constitutive de la parole dans les mémoires qu'une quinzaine de spécialistes se proposent ici d'étudier, depuis la fin du Moyen Âge, jusqu'à Chateaubriand, en passant par les mémoires protestants du XVIe au XVIIIe siècle, les Mémoires bien connus de Retz, Saint-Simon ou Chateaubriand, les mémoires d'étrangers écrits en français (Casanova, le baron de Tott), les mémoires de la Révolution, l'autobiographie de Stendhal. Sur ce sujet central, les mémoires offrent matière à analyse véritablement inépuisable, menée ici sur des textes précis, souvent méconnus.