Rayon Philosophies des XIXe et XXe siècles
La parole des prophètes : de la Tora à Simone Weil et Gracchus Babeuf

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 257 pages
Poids : 285 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-10141-8
EAN : 9782296101418

La parole des prophètes

de la Tora à Simone Weil et Gracchus Babeuf


Collection(s) | Ouverture philosophique
Paru le
Broché 257 pages

Quatrième de couverture

La parole des prophètes

De la Tora à Simone Weil et Gracchus Babeuf

Les prophètes de la Tora, du moins les prophètes scripturaires, Amos, Osée, Michée, Isaïe, Ézéchiel, Jérémie, entendent une parole qu'ils transmettent aux leurs, peuple de Dieu. Ils disent que ce peuple a reçu une promesse, Canaan, et contracté une obligation, le désert. Un lieu double, celui de l'épanouissement et celui de l'appel de l'humain mis à l'épreuve.

Si la parole juive est inscrite dans l'âme de ceux qui s'en réclament, comme une parole de filiation, un perpétuel commentaire vivant du dialogue, elle est une sauvegarde à laquelle n'ont pas accès les solitaires, les isolés du monde moderne. Elle est un « lieu hébraïque », un lieu de présence vivante de la judéité. Mais si ce lieu n'est pas habité ? Eh bien, il en est de même, dirai-je, de ce lieu non moins vivant, d'où j'entends m'exprimer. C'est le lieu de l'aspiration à l'humain en nous, dont les locuteurs sont vivants : Fichte le philosophe, Gracchus Babeuf, son contemporain, le scandaleux prophète de l'impatience du bonheur, Simone Weil tant haïe par ceux qui l'ont rejetée parce qu'elle s'était voulue seule et non héritière. Ceux-là prophétisèrent hors de toute Alliance ; leur parole ne fut pas recueillie mais occultée, calomniée, moquée. D'Élie et d'Amos, André Neher dit : « en tous lieux où se fixe momentanément leur existence étrange, ils sont étrangers. » Et ce n'est pas là un orgueilleux dédain, car ils appartiennent par leur vie intérieure au peuple qui ne les écoute pas. On parle de l'originalité universelle du fait juif : c'est parce que l'appréhension juive du monde me paraît en effet universelle que j'y trouve la trace - une trace vivace dans le temps, vigoureuse dans ses refus - de la parole absolue de l'humain qui cherche à percer en nous.

Avis des lecteurs

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