Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 295 pages
Poids : 457 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-343-15786-3
EAN : 9782343157863
La pensée musicale de Jean-Jacques Rousseau en Chine
Quatrième de couverture
En Chine, la notation musicale dite jianpu (notation simplifiée) qui représente les sons musicaux par des chiffres indo-arabes est la plus utilisée, mais elle n'est pas chinoise à l'origine : elle vient d'Occident et plus précisément d'une pensée développée par Rousseau en 1742 qui n'a pas connu le succès à l'époque en Europe. L'ouvrage analyse cette méthode astucieuse et ce phénomène de sinisation. Dans un premier temps, on cherche à comprendre comment la notation chiffrée est adaptée en Chine à partir d'une comparaison avec la notation d'origine ; puis, à partir d'un panorama des diverses notations traditionnelles, l'on cherche à comprendre pourquoi cette ancienne notation a été adoptée en Chine qui n'en était pourtant pas dépourvue ; en dernier lieu, le contexte particulier du début du XXe siècle en Chine est examiné en raison du rôle important qu'il a joué dans l'accueil réservé à cette méthode. Bien que Rousseau soit particulièrement apprécié des penseurs chinois qui s'inspirent Du Contrat social à cette époque, on ignorait alors que la notation jianpu procède de la même pensée - parce que ce n'est qu'après un long détour, par l'Amérique et le Japon, qu'elle a finalement trouvé son public en Chine. Cette affinité qui intrigue n'est cependant pas insolite au sens où Rousseau, réciproquement, appréciait l'écriture des Chinois, disant dans ses Écrits sur la musique que « c'est là véritablement peindre les sons et parler aux yeux ».