Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 551 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-07406-4
EAN : 9782296074064
La philosophie de Malebranche. Vol. 1
Quatrième de couverture
Si le nom de Malebranche est un nom familier des lecteurs philosophes, celui d'Ollé-Laprune l'est en revanche bien moins. Or ce n'est pas trop dire que d'affirmer ici l'importance décisive de ce nom dans l'histoire des études consacrées à la pensée de Malebranche. Léon Ollé-Laprune fit paraître en effet, sur ce philosophe-ci, la toute première synthèse complète et détaillée, trois ans après l'avoir présentée au concours de l'Académie des sciences morales et politiques.
Dans ce premier volume, le lecteur sera mis en présence tour à tour d'un homme et de sa doctrine. De l'homme Malebranche d'abord, de son tempérament et de sa formation, dont la présentation laisse déjà affleurer ce qui constituera un motif récurrent : l'idée, non d'une tension, mais bien d'une congruence entre un Malebranche mystique et un Malebranche systématique. Cette idée se précise quand notre auteur aborde le contenu de la doctrine. Deux critiques s'en dégagent qui font peser sur elle l'ombre du panthéisme, dont n'est pas distinguée l'ombre du spinozisme : l'idée d'une absorption des créatures en Dieu, l'idée d'une confusion entre Dieu et le monde. Si l'ombre du panthéisme plane ainsi chez Malebranche selon Ollé-Laprune, c'est comme la conséquence fatale d'une vérité qui, pour hanter son coeur, irrigue tout son système, obligeant la raison à en plaider la cause toujours par des raisons : «l'universelle et incessante action de Dieu dans les êtres créés». Au service d'une pareille appréciation de Malebranche, l'analyse part toujours, pour y revenir sans cesse, du livre assurément le plus systématique de Nicolas Malebranche, les Entretiens sur la métaphysique et sur la religion. L'approche est thématique, et non chronologique. L'auteur se livre en outre à un comparatisme plus soucieux des idées et de leurs convergences que des faits et des sources. La tendance est la même jusque dans le traitement des rapports de Malebranche à la pensée de Descartes : Léon Ollé-Laprune est surtout attentif à ce que Malebranche retient, transforme ou bien rejette de la philosophie proprement cartésienne ; à cet égard, l'ouvrage n'est pas sans annoncer celui que Ferdinand Alquié consacrera, plus de cent ans après, au cartésianisme de Malebranche.