Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 435 pages
Poids : 750 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-06018-0
EAN : 9782296060180
Quatrième de couverture
Moins de vingt ans après la dissolution de l'URSS, la Russie vient de retrouver son rang de grande puissance et est appelée à jouer un rôle de premier plan dans les affaires mondiales. Grâce à son gaz et son pétrole, elle a pris une place importante sur les marchés énergétiques, et se sert de ses hydrocarbures comme d'une arme pour reconquérir ses positions à l'étranger. Les Russes ont renforcé leurs positions dans les pays de l'espace post-soviétique, entre autres en Ukraine et en Asie centrale ; ils soutiennent le sécessionnisme de la Transnistrie, d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud. La Russie a mis fin à sa confrontation avec la Chine en s'engageant avec elle dans une politique de coopération ; elle est en train de développer ses relations avec l'Inde.
Or, en même temps, son régime politique s'est durci et plusieurs acquis de la démocratie réalisés tant bien que mal par Eltsine se sont effondrés sous la présidence de Poutine. On estime généralement que pour la majorité des Russes, l'État de droit, les libertés publiques et les droits de l'homme ne sont pas une grande priorité. C'est très regrettable.
Comme il est également regrettable de constater le refroidissement des relations entre la Russie et les États-Unis : tout en s'associant à la lutte anti-terroriste, et tout en maintenant sa présence dans certaines institutions de l'OTAN, la Russie désapprouva son élargissement vers ses frontières et s'oppose à l'installation en Europe des systèmes antimissiles américains dans lesquels elle voit la menace à sa sécurité. Moscou et Washington affirment qu'il ne s'agit pas là d'un retour à la guerre froide, mais c'est pourtant bien une paix froide qui s'est installée dans leurs relations. Or, le monde d'aujourd'hui n'a guère besoin de nouvelles divisions politiques qu'on croyait disparues avec l'effondrement du communisme : il faut que les deux puissances apaisent leurs divergences et leurs heurts d'intérêts. Les Russes et les Américains doivent être des partenaires, non des adversaires.