Rayon Philosophies des XIXe et XXe siècles
La politique naturelle ou Discours sur les vrais principes du gouvernement par un ancien magistrat

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 271 pages
Poids : 360 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-84967-058-3
EAN : 9782849670583

La politique naturelle ou Discours sur les vrais principes du gouvernement par un ancien magistrat


Paru le
Broché 271 pages

Quatrième de couverture

« L'expérience de tous les temps nous prouve que ce fut toujours dans les sociétés les moins éclairées que les prêtres eurent le plus d'ascendant ; c'est toujours en raison de leur ignorance que les hommes ont accumulé sur les membres du clergé les richesses, les bienfaits, les honneurs. L'utilité de ces hommes sacrés n'est fondée que sur les opinions, sur les craintes des nations. [...] L'État doit être maître du clergé ; le clergé ne doit jamais être le maître de l'État. »

« Les hommes sont des esclaves partout où la volonté de l'homme est supérieure à la loi. Les hommes sont esclaves partout où l'on a besoin de pouvoir, de crédit, de richesses pour obtenir la justice. Les hommes sont esclaves partout où le puissant, exempt de se conformer à la loi, peut étouffer les cris de l'innocent qu'il opprime. Les hommes sont esclaves partout où la loi peut être interprétée ; alors elle devient toujours partiale pour celui qui a du pouvoir, et destructive pour le malheureux. »

« II faut répondre à un livre par un livre, et non par des prisons et des supplices, qui détruisent l'homme sans détruire ses raisons. Les gouvernements qui punissent les écrivains hardis ressemblent à ces enfants volontaires qui s'irritent lorsqu'on les avertit du danger où ils s'exposent. Un gouvernement équitable veut commander à des hommes raisonnables et capables de sentir leur bonheur ; il sait que plus ses sujets seront éclairés, plus ils seront vertueux. Un gouvernement arbitraire ne veut commander qu'à des bêtes. »

« Chez des peuples amollis par le luxe et qu'un despotisme mitigé endort dans l'esclavage, on croit être libre parce qu'on peut se livrer quelquefois à sa pétulance, aux saillies momentanées de son esprit ou à de vains propos que méprise un gouvernement trop puissant pour craindre les mécontents : on croit n'avoir point de fers parce qu'il est permis d'en parler. »

« C'est la preuve indubitable d'un vice dans l'administration lorsque des hommes sains en travaillant ne peuvent point subsister. »

« La saine politique ne se croit point en droit de fouiller dans la conscience de ses sujets ; elle leur permet de penser comme ils veulent, pourvu qu'ils se conduisent en citoyens. »

« On demandera peut-être à quels signes l'on peut reconnaître si une superstition est nuisible à la société et doit être contenue. Je réponds qu'elle ne peut être que funeste lorsqu'elle mettra des obstacles à la population, lorsque son culte suspendra trop fréquemment les travaux de la société, lorsqu'elle fera un mérite de l'inutilité, lorsqu'elle excitera des animosités et des querelles, lorsqu'elle donnera au nom de Dieu le signal de la révolte, lorsqu'elle dépouillera l'homme laborieux pour enrichir le fainéant dangereux, lorsque ses ministres voudront se soustraire aux lois et refuseront d'obéir à l'autorité des hommes sous prétexte d'obéir à l'autorité divine. »

« Ne nous y trompons pas : la véritable liberté n'est le partage exclusif d'aucun gouvernement. Dans la démocratie, le peuple, souverain en apparence, n'est que trop souvent l'esclave des démagogues pervers qui le flattent et qui allument ses passions - et il devient un tyran. L'intérêt et la passion changent quelquefois les républicains les plus jaloux de leur propre liberté en des oppresseurs très injustes de la liberté des autres. »

« Qu'importe, dira l'habitant désoeuvré d'une ville opulente, que je vive sous un pouvoir absolu ? Que manque-t-il à nos plaisirs ? Quelle conversation plus libre, plus enjouée que la nôtre ? Vient-on dans nos maisons nous ravir nos possessions ? Quels chemins plus beaux que les nôtres ? Quelle police plus vigilante ? Quelle tranquillité plus douce ? Qu'on nous laisse nos fers, ils ne nous rendent pas si malheureux que ceux qui se vantent de leur prétendue liberté. Le bonheur est dans l'opinion : dès qu'on se croit heureux, l'on a plus rien à prétendre. »

Avis des lecteurs

Du même auteur : Paul Henri Dietrich Holbach

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