Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 219 pages
Poids : 345 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-343-06823-7
EAN : 9782343068237
La religion dans l'espace démocratique
Quatrième de couverture
La religion dans l'espace démocratique
Alors que les démocraties modernes ont dû gérer le rapport au religieux et se définir en conséquence, les religions elles-mêmes doivent apprendre à se situer dans l'espace démocratique. Les relations entre démocratie et religion peuvent donc être envisagées dans les deux sens : quelle place et quel statut chacune donne-t-elle à l'autre ? Quelle diversité d'approches est tolérée ou favorisée, et quelle est l'importance du contexte historique ou géographique ?
Les études présentées dans cet ouvrage invitent à la réflexion dans une perspective de philosophie politique, d'histoire ou de théologie. À partir d'un questionnement contemporain et européen qui privilégie le contexte d'une culture marquée par le christianisme, elles ouvrent le regard vers l'Amérique du XIXe siècle et vers l'islam du Proche-Orient. Par-delà les différences confessionnelles, elles montrent comment des grandes options clivent les comportements des croyants et des institutions religieuses vis-à-vis du fonctionnement démocratique, parfois jusqu'à instaurer un débat à l'intérieur même d'une communauté.
Ainsi peuvent se confronter au nom d'une même fidélité religieuse des positions de légitimation de la démocratie ou de résistance à son encontre, de participation à la vie publique ou de retrait, de marginalisation politique des croyants ou de récupération tactique, de militance active ou de conservatisme passif, d'inscription dans le débat séculier ou de rupture en position de « contre-culture ».
La religion peut jouer un rôle de frein ou de blocage dans le processus démocratique, elle peut aussi être un régulateur pour prévenir les dérives totalitaires induites par l'individualisme des citoyens ou l'appétit de pouvoir du personnel politique. Liturgie et république ne forment pas alors deux espaces complètement étrangers l'un à l'autre mais empruntent à leur étymologie respective - le grec laos et le latin populus - une vocation à faire repenser ce que peut être l'espace public.