Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 187 pages
Poids : 232 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782738490544
La représentation politique des femmes en Amérique latine
Quatrième de couverture
La sous-représentation des femmes dans les assemblées parlementaires est un fait avéré : la tendance est similaire en Europe et en Amérique latine, même si elle est plus accentuée dans cette dernière région. Deux solutions sont généralement proposées pour remédier à cette sous-représentation : les quotas et la parité. Ils se présentent comme les moyens juridiques et politiques d'imposer une véritable égalité entre hommes et femmes.
Aujourd'hui, l'éradication de la sous-représentation politique des femmes constitue un des enjeux du devenir démocratique que ce soit en Europe ou en Amérique latine. La minorisation politique d'une moitié, voire d'une majorité de citoyens, semble constituer un des signes patents de la crise de la démocratie représentative. L'amélioration de la position des femmes apparaît à beaucoup comme une manière de réduire le «déficit démocratique».
En Amérique latine, la minorisation politique des femmes demeure, malgré un accès réel à la sphère publique. En effet, la participation de femmes soit à des mouvements populaires mixtes, soit à des mouvements populaires féminins, soit à des mouvements féministes a pu sans doute leur permettre d'accéder à la sphère publique durant les dictatures militaires. Mais cette participation ne s'est pas traduite par une ample intégration à la représentation politique depuis la transition démocratique.
La présence des femmes dans les institutions politiques et représentatives, une fois atteinte une «masse critique» peut contribuer à modifier les rapports de pouvoir dans la mesure où les femmes sont alors à même d'utiliser les ressources organisationnelles des institutions pour améliorer leur position individuelle et collective. Encore faut-il se demander si la place confère du pouvoir, ou bien est-ce le pouvoir qui confère la place ? Les quotas sont-ils l'antidote d'un imaginaire sexiste qui tend à catégoriser les femmes politiques selon les mythes traditionnels de la féminité ? Le nombre fournit-il la recette pour transgresser, contourner, résister ou s'opposer aux normes fortement prescrites de la féminité ? Il est vrai que la quasi-exclusion des femmes en politique, ne peut qu'en faire une minorité existentielle qui ne peut que subir la différence. A ce titre, la féminisation des élites possède toute son importance.