Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 371 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9783487116280
La république clandestine (1840-1856)
les chansons de Charles Gille
édition critique
Quatrième de couverture
La connaissance de Charles-Eugène Gille (1820-1856), fondateur d'une société chantante, poète et chansonnier, était réservée jusqu'ici à quelques spécialistes. Chanteur et porte-parole du mouvement ouvrier et républicain des années 1840 et 1850, Gille est l'un des chansonniers que le XIXe siècle a persécuté et interdit. Ses chansons ont été inlassablement traquées par la censure et par la police, et très peu de ses textes furent publiés avant sa mort.
La découverte de deux manuscrits reliés en un volume, l'un d'eux entièrement autographe, l'autre en partie autographe, permet de mettre à jour de manière inédite l'œuvre oubliée de Gille. Jusqu'ici on a considéré Gille uniquement comme représentant du prolétariat se révoltant contre le pouvoir, défendant les droits des travailleurs et luttant pour réduire leur misère. Ses ambitions comme poète vont plus loin, car il avait une vocation de pédagogue du prolétariat et voulait aiguiser la conscience critique des masses pour contribuer à leur émancipation. Ses chansons ont souvent une dimension autoréflexive et renvoient métaphoriquement à la fonction critique dont il investit le chansonnier. Cette première édition critique complète des poèmes et chansons de Gille nous permet de découvrir un poète oublié et complète notre connaissance de la littérature des débuts du mouvement prolétaire. Elle contient 163 poèmes écrits entre 1839 et 1856, dont quelques colportages parus entre 1846 et 1857 (La Polonoise, Ma Marguerite, Le drapeau de la liberté, les mineurs d'Utzel, Le cri des français, Ventôse, Italie, La cloche fêlée etc.).
Der vorliegende Band stellt eine literarhistorische Sensation dar. Es handelt sich um die Erstedition der Gedichte des französischen Dichters der Arbeiterbewegung, Charles-Eugène Gille (1820-1856). Bisher war der Chansonnier, Dichter und Gründer einer proletarischen Singgesellschaft, Charles Gille, nur einigen Fachleuten bekannt. Sie sahen in ihm ausschließlich den Chansonnier engagé, das Sprachrohr der frühen Arbeiterbewegung und des Republikanismus der 1840er Jahre bis zu seinem Tod. Gille gehört zu den verbotenen und am wirkungsvollsten verfolgten Dichtern des 19. Jahrhunderts, von dem nur wenige Texte in Gestalt von Flugblatt- oder in Sammeldrucken erschienen (u.a. La Polonoise, Ma Marguerite, Le drapeau de la liberté, les mineurs d'Utzel, Le cri des français, Ventôse, Italie, La cloche fêlée).
Die Entdeckung eines vollständigen und eines partiellen Autographs erlaubt es, nunmehr das Gesamtwerk Gilles von 163 Chansons und Gedichten in einer kritischen Ausgabe vorzulegen. Ihre Kenntnis ermöglicht einen Einblick in andere von ihm behandelte Themenbereiche, denn er war ein ambitionierter Dichter, der seine Aktivitäten in den Goguettes als pädagogische und aufklärerische Arbeit verstand, mit der er das soziale, politische und kulturelle Bewußtsein der Arbeiterschaft, seine Mündigkeit und Befreiung aus der Knechtschaft und Armut fördern wollte. In einigen Texten verherrlichte er emanzipatorisch wirkende Künstler, Wissenschaftler und Musiker und brachte seine Funktion als Chansonnierin mehreren autoreflexiven Chansons zum Ausdruck.