La rue du cuivre

La Rue du Cuivre

La médina de Fès, les dernières années du protectorat ; le déclin des métiers artisanaux ; Tahar, maître dinandier, essaie de survivre...

L'irruption de la modernité qui transforme les artisans en ouvriers sourit à Tahar : le voilà petit patron, en association avec Benmoussa, un argentier de la place ( qui aura des vues sur Habiba, son épouse, plus tard...)

Passées la liesse de l'indépendance, l'euphorie de la reprise du travail, Tahar sombre dans la nostalgie d'un passé bien révolu ; les temps des petits artisans, de leurs échoppes, de ses compères d'alors, Abbas le vantard, Zbadi le parkinsonien et autres figures. L'épouse Habiba, ne pense qu'à la religion ; Tahar cherche ailleurs d'autres repères qui le perdront. La génération montante est déjà là. le petit Abdelkrim, fils de Tahar, qui prête longtemps son regard au narrateur. Abdelkrim magnifie les anciens mais ne recule pas, lui, devant les appels de la modernité.

Derrière ces parcours croisés -tendres et douloureux- du père et du fils, la ville de Fès, tisse une toile de fond. Le temps a mis à rude épreuve la vieille cité, mais pas au point de lui faire perdre son âme.