La santé aux mains des prédateurs

La panique du bioterrorisme fait les beaux jours des laboratoires. Non seulement, et c'est le plus important, elle fait chauffer la machine à fabriquer des dollars, mais la menace de la guerre bactériologique permet à l'industrie pharmaceutique de se refaire une seconde virginité. En proposant de donner, sous certaines conditions que la bienséance interdit d'évoquer, des médicaments pour combattre le bacille du charbon, elle affiche un patriotisme pur Hollywood version recolorisée grand écran.

Recolorisation bienvenue car l'image des anges de miséricorde qui se dévouent pour soulager l'humanité souffrante a subi quelques méchants accros. Trop de scandales qui portent les noms de «sang contaminé, Sida, hépatite B», trop de corruption, de gouvernements achetés, de Bush and Co imposés.

C'est la Pharma mafia ou Big Pharma, comme on l'appelle depuis Pretoria, qui tire les ficelles de l'OMC, de l'OMS, de l'Union européenne. C'est elle qui a financé la campagne de G.W. Bush. Il leur doit donc une reconnaissance éternelle qui se traduit en dollars. Les bénéfices réalisés par les transnationales pharmaceutiques n'ont rien à voir avec des comptes d'apothicaire et cela, même le nouveau président est capable de le comprendre.

Reste à savoir comment faire pour mettre fin à l'apartheid de la santé imposé par ces nouveaux prédateurs.